Le conseil des ministres du 20 Mai 2010, a étudié le projet de loi du schéma de développement pour 2010-2014. L’objectif essentiel du plan consiste garantir une prospérité et des progrès socio-économiques. Cela devrait se traduire par la réalisation d’un taux annuel de croissance de 5.5% du PIB, le fait de porter le revenu par tête d’habitant à 8363 dinars à l’horizon 2014 et par la satisfaction des demandes d’emplois additionnels.
Le plan de développement vise également l’accélération du rythme en matière d’investissement (augmenter sa part de PIB à 26% pour 2014) afin de renforcer la confiance des investisseurs et d’améliorer le positionnement du pays par l’intensification des efforts de sauvegarde et le renforcement des équilibres financiers intérieurs et extérieurs ainsi que la réduction du taux d'endettement extérieur. Cependant, le volume de l'investissement atteindra de meilleurs niveaux à travers l'accélération du rythme des réformes, la poursuite de l'amélioration du climat des affaires et l'encouragement de l'émergence d'une nouvelle génération d'investisseurs.
En matière de reprise de l’activité économique après la régression causée par la crise financière et économique mondiale, la promotion des exportations, le perfectionnement de la productivité de tous les secteurs et l'amélioration continue du climat d'investissement Tunisien sont impératifs et tout en accordant un intérêt particulier aux créneaux à forts contenus technologiques, à l'économie de l'énergie, à la préservation de l'environnement, à l’amélioration de la compétitivité de l'entreprise et au développement du potentiel de créativité et d'innovation.
L'apport du secteur des exportations au taux de croissance devrait atteindre 39,5 % au cours du prochain quinquennat, et les efforts déployés à ce sujet consistent à consolider la diversification des produits à l’export et leur adéquation avec les demandes des marchés extérieurs, tout en diversifiant les marchés par une focalisation sur les marchés asiatiques, américains et ceux de l'Afrique subsaharienne et d'assurer une exploitation optimale des accords de libre échange conclus, notamment avec les pays membres de l'association européenne de libre-échange (AELE) et les pays arabes. Quant aux importations, les objectifs assignés visent une croissance de 10,5 % aux prix courants pour les produits et services.
L’accent sera mis aussi sur la réduction du taux de chômage afin de le ramener à 11,6 % en 2014 à travers la création de 415 mille emplois et notamment en diminuant le taux des diplômés du supérieur sans emplois de 21,7% (2009) à 13,6 % au terme du quinquennat. Le plan vise une amélioration des indicateurs de développement humain (IDH) pour atteindre 0,810 en 2014. A cet effet, des efforts seront déployés pour améliorer le rendement du système de l'éducation, de la formation et de l'enseignement supérieur, de mettre en place un système de santé moderne, etc.
Le Plan aspire, en outre, à la réalisation de la sécurité alimentaire à travers la mise en œuvre des stratégies sectorielles et ce par l'amélioration de la production et de la productivité, la promotion de l'agriculture biologique et des cultures sous serres et géothermiques.
Le plan de développement prévoit aussi la consolidation de l'épargne nationale qui devra atteindre 23,6% du PIB à l'horizon 2014 et la limitation du déficit budgétaire à 2,7 % du PIB. Le Plan vise la préservation des équilibres financiers à la lumière de l'ouverture de l'économie nationale et la garantie de tous les attributs en vue de hisser la Tunisie au rang de place financière régionale.