Sarah Morsi : les interventions actuelles de l’IFC en Tunisie sont estimées à 120 millions de dollars

Intervenue sur les ondes de radio Express FM, Sarah Morsi, représentante résidente du bureau de l’Internatrional Finance Corporation en Tunisie (IFC), a déclaré qu’il s’agit d’une institution financière qui collabore avec le secteur privé dans les économies émergentes, sur différents continents. Elle a, en outre, confirmé que le continent africain est une priorité pour l'IFC soulignant qu'en 2023, elle a investi 43 milliards de dollars dans divers secteurs, notamment dans les projets écologiques et ceux dans les infrastructures, en plus du financement de l'industrie et de la technologie.

Dans le même registre, Sarah Morsi a également indiqué que l’IFC œuvre depuis 60 ans en Tunisie avec des interventions financières actuelles estimées à 120 millions de dollars. Ces financements ont été répartis dans divers secteurs, a-t-elle précisé avant d’ajouter que l’IFC apporte un soutien important à la question du financement global. Elle a expliqué qu'en intervenant directement, des prêts de l'ordre de 5 millions de dollars, sont accordés sur une période de 5 à 20 ans, en plus d'autres mesures à court terme adoptées avec les banques visant à faciliter les échanges commerciaux.

De plus, Sarah Morsi a ajouté que lorsqu’un investissement est envisagé par l’IFC, une attention particulière est accordée à la solidité financière de l'entreprise, ainsi qu'à ses normes sociétales, environnementales et de gouvernance. Il faut souligner que ces démarches prennent du temps, en plus de la longueur des démarches administratives. D’ailleurs, la représentante a précisé que l’Institution  travaille depuis l’année 2021 afin de simplifier et faciliter les démarches. Cela se fait soit par le secteur bancaire, soit par les institutions de microfinance, ainsi que par le crédit-bail et le capital d'investissement, qui ont fait preuve de plus d’efficacité.

Sarah Morsi a expliqué en outre que l’IFC finance une étude auprès d’une startup tunisienne pour comprendre le marché, avant d’engager le processus d’investissement. Et de poursuivre :”Nous travaillons pour être proactifs, notamment dans les secteurs liés à la sécurité alimentaire, aux énergies renouvelables et à la question de l’eau en Tunisie.” Elle a souligné, dans à ce titre, que chaque institution financière internationale est, d'une manière ou d'une autre, limitée en ce qui concerne la classification des risques des pays, ce qui affecte le processus d'investissement ainsi que les taux d'intérêt.
 

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