L'analyste financier et économiste Bassem Ennaifer a déclaré au micro de radio Express FM, que la couverture du service de la dette extérieure par les revenus du tourisme ainsi que les transferts de fonds des Tunisiens résidant à l'étranger à raison d'une fois et demie (150 %) reflète une situation financière temporaire jusqu'au 20 juin, elle pourrait cependant être meilleure ou pire après une semaine. Il a ajouté que les revenus du tourisme et les transferts de fonds des TRE pour l'ensemble de l'année 2022 représentaient 2,3 fois le service de la dette, ce qui signifie que le nombre actuellement annoncé est inférieur à ce qui a été enregistré au cours de l'année précédente. En outre, Bassem Ennaifer a indiqué que le service de la dette, qui s'élève à 3.727 millions de dinars au 20 juin, représente 40,7% du service de la dette extérieure prévu au cours de l'année 2023, qui s'élève à 8.945 millions de dinars.
Dans le même propos, l’expert financier a expliqué que le chiffre sus-cité rassure sur le fait que la Tunisie sera en mesure de rembourser ses dettes extérieures, mais il y a encore des périodes difficiles auxquelles le pays sera confronté cette année. Et de poursuivre que les mêmes défis auxquels le pays a été confronté au cours de l'année 2023 se relanceront pendant l'année 2024. De plus, le gouvernement devra s’acquitter d’environ 60% de la dette extérieure pour le reste de l'année, a-t-il ajouté soulignant que le succès de la saison touristique en cours est le défi le plus important que la Tunisie doit relever aujourd'hui.
Et Bassem Ennaifer d'exprimer son espoir que les transferts des Tunisiens à l'étranger se poursuivront de la même manière, en plus d’une maîtrise soutenue du déficit commercial, ajoutant qu'il est nécessaire de continuer à rechercher des fonds extérieurs et à négocier avec les partenaires de la Tunisie qu’ils soient d'autres pays ou bailleurs de fonds internationaux. L’expert financier a déclaré, par ailleurs, que la politique monétaire approuvée a commencé à donner des résultats et que le taux d'inflation a commencé à baisser à des niveaux acceptables, d'autant plus que le taux d'intérêt est toujours élevé et affecte l'accès des entreprises au financement.
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