Lors de la communication financière organisée à l'initiative de la direction de Poulina Group Holding le 14 juin, le président du conseil d'administration, Khaled Bouricha a fait le tour des chiffres clés de l'exercice 2022, et présenté le Business Plan et les investissements futurs du groupe sur les prochaines années.
A la fin de l'année écoulée, le groupe a dégagé un chiffre d'affaires record de 3,1 milliards de dinars, en hausse de 9,8% par rapport à 2021. Le groupe a par contre vu sa marge brute reculer pour la deuxième année consécutive, de 2,3 points l'année dernière après 3,1% en 2021. Poulina a subi une baisse de 1,9% de son EBITDA, et de 29,5% de son résultat net, à 65,8 MD. Avec une marge nette de seulement 2,1%, le groupe a été pénalisé par le blocage imposé des prix de vente des aliments, face à une hausse sensible des prix des intrants, entre autres à cause de la guerre en Ukraine, premier producteur mondial de mais. Ce niveau de marge nette traduit, selon Khaled Bouricha, le manque a gagner induit par l'intervention de l'administration pour bloquer les prix, estimé à 80 MD sur l'intégration avicole en 2022, selon le président du conseil. Le groupe aurait du dégager un bénéfice d'au moins 140 MD selon Bouricha.
Autre point chaud pour poulina, l'augmentation des dettes nettes de 8% en 2022, à plus de 1,5 milliard de dinars, et un gearing qui passe de 150 à 162%. Avec la hausse du BFR (stock), les dettes à court terme ont connu en 2022, une nette hausse, représentant désormais 14% de la dette globale, contre 5% en 2021. Selon le management, L'EBITDA permet de rembourser les dettes "au bout d'une période inférieure à 4 ans", malgré l'augmentation de du ratio Dettes nettes/EBITDA, il reste "rassurant", vu que les délais de remboursement de crédit à long et moyen terme sont nettement supérieurs selon le dirigeant.
A l'horizon 2025, le premier groupe à capitaux privé du pays compte investir plus d'un milliard de dinars, à raison de 275 MD cette année, 378 MD en 2024 et 385 MD en 2025. Les investissements concerneront essentiellement les nouvelles usines (Briqueteries, Galvanisation, Alvéole…), les centres d’élevage, les centres de collecte de déchets, et les nouvelles machines et lignes de production (MEDOIL, GIPA, Unipack, COTIM, EL Mazraa...).
Avec une évolution moyenne de 8,3%, le groupe compte atteindre les 4 milliards de dinars de revenus en 2025, contre 3,4 milliards de dinars cette année. La marge brute évoluerait de 8,1% en moyenne, pour dépasser 1,2 milliard de dinars à la fin de la période du business plan. Le groupe table sur une croissance moyenne de 7,9% de son EBITDA, à 488 MD cette année, puis 527 MD en 2024 et 564 MD en 2025.
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