L'expert financier, Moez Hadidane, a déclaré ce mercredi 8 février 2023 sur les ondes de radio Express FM, que les banques tunisiennes ont réalisé des bénéfices importants en termes de nombre de transactions. Il a ajouté que le déclassement de la notation de la Tunisie par l’agence Moody's devait forcément affecter celle des banques en imposant également un déclassement de celles-ci. Par ailleurs, s’agissant du fait d'aller au "Club de Paris", l’expert financier a expliqué que le fait d'en parler, est tout à fait justifié, car la Tunisie a des délais à respecter pour le remboursement des dettes extérieures comme spécifié dans la loi de finances. Toutefois, et en réalité il n'y a aucun signe permettant de s’assurer que les fonds pour ce remboursement seront fournis, soulignant que le dossier de financement auprès du Fonds monétaire international n'est pas complet.
Dans le même propos, Moez Hadidane a également parlé de certaines lois que l'État aurait dû publier mais qu’il n’en est rien en plus des problèmes d’ordre social et politique dans le pays, sont tout autant des facteurs indiquant l'absence de signes de possibilité de remboursement de la dette. Et d’estimer que quelques changements ainsi que la réalisation de véritables réformes par le gouvernement pourraient épargner à la Tunisie d'aller au Club de Paris. L’invité d’Expresso a indiqué que parmi les solutions disponibles, figure la réforme des systèmes de production et l'exportation du phosphate, qui génère des fonds importants permettant de couvrir une partie du déficit, en plus de l'importance du tourisme tunisien.
Moez Hadidane a estimé en outre, qu'il y a "une très grande indifférence" face à la situation actuelle mais il y a un espoir que d’ici juillet et août, une première tranche pourra être obtenue auprès du Fonds monétaire international en cas d'engagement de réformes. Il a expliqué en outre, que la plus grande problématique consiste en la suppression des subventions, sachant que si le gouvernement prend des mesures pour les supprimer, cela fera office d’un indicateur positif, et le financement pourra être obtenu.
L’expert financier a estimé, par ailleurs, qu'il n'est pas possible de parler de la faillite des banques, mais plutôt de la restructuration des dettes internes de l'État auprès des banques, indiquant que parler de cette hypothétique faillite des banques peut conduire le grand public à retirer son argent en même temps, ce qui les amène en fait à la faillite.
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