Le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Tarek Cherif a fait part de son appréciation sur les faits d’actualités survenus en Tunisie sur le plan économique dans une interview accordée ce jeudi 15 septembre, à radio Shems FM.
A ce titre, il a déclaré de prime abord, que la situation pénible que connaît le pays actuellement est la conséquence d’une mauvaise gouvernance. Tarek Cherif a ajouté dans le même propos, qu’après l’année 2011, les choses n’ont fait que s’aggraver soulignant que la croissance a subi une dégringolade conséquente au cours des dix dernières années pour passer de 4 à 5% en moyenne à 1,5 et 2%. Tarek Cherif a mis l’accent sur le recrutement dans la fonction publique comme étant un élément impactant à grande mesure les dépenses de l’Etat en l’occurrence en matière de masse salariale qui est passée de 6 millions de dinars à 23 millions de dinars. D’ailleurs, Tarek Cherif dira de la situation qu’en termes de bonne gouvernance la Tunisie devrait être dernière de la classe !
Dans le même sillage, le président de la Conect a expliqué que la politique de recrutement massif dans la fonction publique a donné l’illusion que le chômage a été absorbé par l’Etat tandis qu’en réalité cette démarche n’a fait qu’aggraver le poste des dépenses publiques alors que ces montants devraient être destinés à l’investissement dans des projets d'infrastructure par exemple. Tarek Cherif a ajouté que la situation actuelle est une conséquence logique à toute cette mauvaise gouvernance et qu’il ne faut pas s’étonner que l’Etat soit aujourd’hui incapable d’acheter des produits de première nécessité puisque l’enveloppe budgétaire qui devait être allouée au développement a été dépensée dans d’autres affaires. Et de poursuivre que le pays continue d'adopter un modèle économique devenu obsolète et datant de l’époque du socialisme expérimental. Tarek Cherif s’est d’ailleurs interrogé sur l'intérêt de disposer encore des offices importateurs de sucre, de thé et de café.
Sur la question de l’accord que la Tunisie souhaite conclure avec le Fonds Monétaire International, le président de la Conect a exprimé une certaine réticence indiquant qu’il pourrait apprécier l’idée si elle portait sur une solution pérenne. Et de se poser la question quant au sort de l’argent que le pays souhaite obtenir auprès du FMI.
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