Le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Tarek Cherif a exprimé, au micro de radio Express FM, des craintes quant à dispenser les entreprises économiques d’un plan de financement que le gouvernement met en place. En effet, il a expliqué que jusque là, la question de financement des PME en l’occurrence ne prend pas place, de manière sérieuse, dans les projets de l’Etat. A propos de ce que le gouvernement doit faire afin de remédier à cette situation, Tarek Cherif a indiqué qu’en premier lieu il va falloir maîtriser les dépenses de l’Etat et s’orienter davantage vers des dépenses pour l’investissement et qu’il soit idéalement productif. Et d’ajouter qu’il n’est plus permissif de poursuivre dans cette situation où 20 milliards de dinars sur les 47 alloués au budget de l’Etat, soient consacrés aux salaires des fonctionnaires administratifs.
Dans le même contexte, le président de la Conect a fait prévaloir l’importance de l’investissement public dans le secteur de l'Éducation, la Santé, le Transport, l'Infrastructure, etc. Tarek Cherif a expliqué que l’Etat a lui seul ne peut pas prendre en charge des investissements dans ces secteurs et c’est pourquoi il est crucial de mettre en oeuvre le PPP. Aussi, il n’est pas nécessaire que l’Etat détienne des grandes parts dans des entreprises publiques tout comme il n’est pas essentiel qu’il continue à produire en monopole le tabac. Par ailleurs, Tarek Cherif a attiré l’attention sur l’imposition d’une taxe de 13% sur l’acquisition d’un bien immobilier en vue d’augmenter les recettes fiscales or, il s’est produit l’effet contraire, car les ventes ont significativement baissé. Le président de la Conect évoque à ce titre un manque de logique dans la mise en place d’une politique de croissance des recettes de l’Etat.
Selon ses dires, tant qu’il n’y a pas de vision et de plan clairs avec une évaluation régulière de l’avancement des travaux, rien ne pourra réellement progresser. En outre, Tarek Cherif a évoqué les grandes problématiques dans le secteur de la logistique en Tunisie, plaçant le pays derrière ses concurrents comme le Maroc et l’Algérie. A cet effet, il a indiqué à titre d’exemple qu’actuellement, une seule grue est fonctionnelle au Port de Radès, décrivant la situation comme étant triste pour la Tunisie et ce, dans l’indifférence totale.
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