L'ancien ministre des Finances Elyes Jouini a déclaré au micro de radio Express FM, que la Tunisie n'a pas d'autre choix à l'heure actuelle que de s'adresser au Fonds monétaire international pour financer le budget. Il a ajouté que la situation dans laquelle se trouve le pays aujourd'hui ne permet pas la recherche d'autres solutions, affirmant que le FMI est le seul moyen qui s’offre pour le financement du budget de l’Etat de manière rapide. Elyes Jouini poursuit dans le même contexte, estimant que la situation actuelle en Tunisie ne permet pas un financement direct auprès des bailleurs de fonds internationaux, d'autant plus qu'ils vont imposer des taux d'intérêt élevés.
L’ancien ministre a indiqué, dans le même sillage, que le FMI stipulera un programme de réformes qui doit être mis en œuvre en Tunisie. Il a également souligné que les dépenses annuelles de l'État sont supérieures à ses revenus, et qu'il n'est donc pas possible de continuer dans cette voie. En effet, d'autres solutions doivent être trouvées, notamment la pression sur les dépenses et l'économie des ressources. Elyes Jouini a expliqué que la Tunisie est tenue de rembourser 2 milliards de dollars de ses dettes au cours de l'année 2022 et 3 milliards de dollars au cours de l'année prochaine.
Concernant le paiement des salaires des fonctionnaires, l'ancien ministre a déclaré que l'État a la capacité de payer les salaires et le retard accusé n'a été que pour des raisons d'organisation. Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de trouver un consensus entre le gouvernement et la partie sociale pour trouver un programme de réforme conforme à l'intérêt du pays, d'autant plus que le FMI exige que le gouvernement tunisien présente un programme clair qui bénéficie du consensus des parties prenantes.
L'ancien ministre des Finances a confirmé, par ailleurs, que le document divulgué du ministère des Finances, qui détaille le programme de réformes qu'il entend soumettre au FMI, serait considéré comme insuffisant s'il n'est pas soumis à un accord. Elyes Jouini a également estimé que s'asseoir à la table du dialogue et soulever toutes les questions qui n'ont pas été relevées au cours de la dernière décennie est la solution immédiate qui peut déboucher sur un accord renfermant un nouveau modèle économique qui permet la formulation d'un programme de réformes.
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