L'ancien ministre du Commerce, Mohsen Hassen a déclaré au micro de radio Express FM,, que la Tunisie vit sous l'impact des effets inflationnistes, et il ne fait aucun doute que leurs répercussions seront négatives sur le citoyen et son pouvoir d'achat ainsi que sur l'entreprise, sa capacité d'exportation et sa compétitivité. Il a ajouté que le taux d'inflation sera d'un peu plus de 7 % en 2022, et les raisons en sont nombreuses, y compris des raisons externes et internes.
Mohsen Hassen a expliqué, en outre, que les raisons externes sont liées au fait que l'économie tunisienne est l'une des économies les plus ouvertes, et donc les effets inflationnistes constatés à l'étranger se répercutent directement sur la Tunisie, en plus du taux d'importation qui est en constante augmentation. Et de préciser que sans la Banque centrale, la Tunisie aurait atteint un taux d'inflation à deux chiffres. L’ancien ministre du Commerce a également évoqué des raisons monétaires, estimant que plus il y a recours à la dette intérieure et au marché intérieur pour financer le budget, plus les effets inflationnistes sont importants.
L’ancien ministre du Commerce a également évoqué les problèmes constatés au niveau des systèmes de production, soulignant qu'il y a d'autres raisons liées à la prolifération du monopole, de la contrebande et du marché parallèle. Mohsen Hassan a estimé en outre, que tous les acteurs ministériels, organisationnels et ceux de la société civile doivent intervenir pour définir une politique claire et à court terme de contrôle des prix.
Dans le même registre, Mohsen Hassen a déclaré que la politique monétaire expansionniste menée par la Banque centrale est l'une des causes les plus importantes de l'inflation des prix, et a appelé à une stratégie qui améliorerait les ressources de l'État et réduirait l'endettement. Il a ajouté que la Banque centrale remplit son rôle autant qu'elle le devrait, et sans lequel, la Tunisie aurait atteint un taux d'inflation à deux chiffres.
