Intervenu sur les ondes de radio Express FM, ce vendredi 7 février 2025, l'analyste financier Bassem Ennaifer a déclaré qu'il y a une baisse du taux d'inflation à 6,2%, mais cela ne signifie pas que le niveau des prix est similaire à celui de 2021, car il continue d'augmenter. Il a ajouté qu’il y a une baisse notable du taux d'inflation, et il est prévu qu’il baisse encore pour atteindre 5,2%. En outre, Bassem Ennaifer a également expliqué l’impact des prix de l’énergie sur le taux d’inflation, ainsi que des prix des denrées alimentaires à prix libre. Il y a donc un taux d’augmentation continu des prix, mais à un rythme plus lent, ce qui explique le maintien soutenu du taux directeur par la Banque centrale.
Dans le même sillage, l’analyse financier a souligné qu'il existe des risques inflationnistes, et ce, d’après le communiqué de la Banque centrale. Tout comme il existe une inflation incontrôlable par rapport à ce qui se passe dans le monde entre l'Amérique, la Chine et l'Union européenne. Il a, d’ailleurs, expliqué que la baisse des réserves en devise est due au remboursement de dette effectué par la Tunisie le 30 janvier. Bassem Ennaifer a souligné que le taux d'inflation et la balance courante sont positifs tout comme il y a une amélioration des chiffres par rapport aux années précédentes.
Par ailleurs, l’invité d’Expresso a souligné que tous les indicateurs montrent que la tendance de l'inflation continuera à baisser, mais elle est liée à l'inflation importée et ce, à la lumière de l'importation de diverses matières premières de l'étranger, des industries semi-manufacturées et des marchandises, à même d’avoir un impact significatif, et par ricochet, les prix de vente seront élevés. Mais en général le taux d'inflation diminuera en 2025, selon un rythme qui sera révélé dans quelques mois. Bassem Ennaifer s'attend également à ce qu'il y ait une baisse du taux d'intérêt directeur en 2025, et ce serait un pourcentage respectable d'au moins 1%, selon son estimation.
Dans un autre propos, l’analyse financier a estimé que le meilleur moment pour la réduction dudit taux est le début du deuxième semestre 2025, car il faut d'abord comprendre ce qui se passe dans l'économie mondiale, et aussi surmonter la période de risques inflationnistes, ainsi que absorber l'impact de certains points inclus dans la loi de Finances. Quant au déficit actuel de 1,7% du PIB, c'est un chiffre positif, a-t-il confirmé, rappelant encore le problème énergétique.
S’agissant des réserves en devises qui ont diminué à 102 jours d'importation, cela révèle une situation sensible. Le seuil minimum est celui de 110 jours au moins, ce qui peut être réalisé en quelques mois et peut-être dans un délai plus court en cas d'obtention d'un financement qui créerait une meilleure dynamique pour l'économie et le travail des entreprises publiques et privées dans les meilleures conditions.
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