Le PNUD et l'OIT ont élaboré un nouveau rapport, consacré principalement à l'économie informelle en Afrique subsaharienne, où le secteur représente 86% de l'emploi pour les hommes et 92% pour les femmes. Ces travailleurs constituent par ailleurs une large part des 82 % d’habitants d’Afrique subsaharienne qui n’ont pas accès à un système de protection sociale. Si tous les travailleurs de l’économie informelle ne sont pas pauvres, la plupart d’entre eux sont très vulnérables à la pauvreté et n’ont guère les moyens de faire face aux conséquences économiques, sociales et sanitaires de la pandémie.
Le rapport traite surtout des vulnérabilité des travailleurs de l'économie informelle, exacérbée par la pandémie COVID-19, appelant à renforcer la protection sociale dans les pays africains. Il présente les pratiques d’extension de la protection sociale mises en œuvre dans sept pays d’Afrique, et illustre l’éventail des pratiques émergentes. Parmi celles-ci figurent notamment l’extension de la couverture juridique et réelle.
« Bien que de nombreux pays d’Afrique aient mis en place des mesures temporaires pour protéger les revenus et les moyens de subsistance des populations vulnérables pendant la pandémie, il est urgent de garantir une protection à tous les travailleurs, quel que soit leur statut professionnel. Les stratégies de relèvement face à la COVID-19 nous offrent une solution : utiliser les outils de protection sociale pour combattre les inégalités en Afrique », a déclaré Ahunna Eziakonwa, Sous-secrétaire générale, Administratrice assistante et Directrice du Bureau régional du PNUD en Afrique.
’extension de la couverture de protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle doit faire partie d’une stratégie nationale de protection sociale globale et intégrée. Cette dernière doit être menée par le
gouvernement et doit reposer sur des principes fondamentaux tels que l’universalité de la protection, l’adéquation et la prévisibilité des prestations, la pérennité financière, la non-discrimination, la bonne administration et la participation tripartite, souligne Cynthia Samuel-Olonjuwon, Directrice générale adjointe et Directrice régionale pour l’Afrique de l’OIT.
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