Lors de la séance d'audition devant les députés de l'ARP, le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie Marouane El Abassi est revenu sur l'évolution récente du rapport entre la Tunisie et le FMI, après le décaissement par ce dernier de 247 million de dollars dans le cadre de la cinquième revue, pour atteindre un total de 1,6 milliards de dollars depuis 2016.
Toutefois, les travaux de la sixième revue affichent un retard de six mois, a fait remarquer le patron de la BCT, principalement en raison des échéances électorale en Tunisie, et le retard dans la formation d'un nouveau gouvernement.
El Abassi a néanmoins signalé que les derniers indicateurs économiques qui seront la base du prochain programme présenté ppur cette sixième revue sont acceptables, et devraient aider dans les pourparlers avec le FMI, en vue de rapprocher les points de vue et préparer les conditions pour assurer le succès de cette opération.
Pour la même occasion, le gouverneur de la BCT a évoqué les dernières notations de la Tunisie, notamment par Moody's, Fitch Ratings et R&I, qui ont attribué à la Tunisie les note B2, B+ et BB, toutes assorties de perspectives négatives. La tendance depuis 2011 témoigne de la dégradation du risque pays pour la Tunisie, avec en 2017 un passage du profil-risque d'élevé à très élevé pour Moody's et Fitch, et une dégradation de la catégorie investissement à la catégorie spéculative pour R&I.
El Abassi a indiqué que la notation de la Tunisie pourrait être revue à la hausse si des réformes en vue d'améliorer la stabilité financière son mise en œuvre, ainsi que la réduction du déficit budgétaire et du déficit de la balance commerciale ce qui réduirait à son tour les besoins en financent extérieur et améliorerait les réserves en devises étrangères.
Le gouverneur a fait remarquer le poids du facteur politique dans la notation de Fitch Ratings dans son modèle de notation estimé à 53,6%.
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