Une conférence de presse conjointe a été tenue ce mercredi 11 juiilet 2018 à Tunis en présence du gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Marouen Abassi et du chef de mission du Fonds Monétaire International (FMI) pour la Tunisie, Bjoern Rother, et s’est articulée autour de différentes questions en relation avec la déclaration rendue publique à la suite des débats du Conseil d'administration du FMI.
Dans une première prise de parole, Marouen Abassi a indiqué que la Banque Centrale est tenue de poursuivre une politique monétaire axée sur la maîtrise de l’inflation. Il a ajouté que cette dernière ne devrait pas dépasser un taux de 8% sur l’ensemble de l’année 2018. Cette démarche nécessite indéniablement une nouvelle hausse du taux directeur de la BCT. Marouen Abassi a expliqué en outre que la Banque Centrale envisage une temporisation jusqu’à la fin de l’été de l’année en cours dans l’attente d’établir une analyse de toutes les statistiques enregistrées au courant ladite période. Dans le cas où l’inflation ne ralentit pas, des actions au moment opportun seront entreprises selon le gouverneur de la BCT.
Dans le même ordre d’idées, Marouen Abassi a expliqué que les taux ne peuvent pas rester négatifs en termes réels quel que soit le cas de figure. Il a également appelé les opérateurs économiques à apporter leur contribution en vue de freiner la progression de l’inflation. Une contribution qui nécessitera la mise en œuvre de la politique économique ainsi que des réformes structurelles. Le but étant de réduire les risques d’ordre économique, social et politique.
Pour sa part, le chef de mission du FMI pour la Tunisie a indiqué que l’Institution se dit « davantage optimiste » quant au futur proche de l’économie tunisienne, au regard de l’accélération de la croissance notée au début de l’année 2018. S’ajoutent à cela, les progrès réalisés sur le plan des réformes engagées par le gouvernement. Toutefois, Bjoern Rother a affirmé qu’il n’en demeure pas moins que beaucoup reste à faire en vue d’atteindre les objectifs budgétaires souhaités.
Sur cette lancée, Bjoern Rother a renouvelé l’appel du FMI à agir sur les pressions exercées sur le budget, à augmenter les recettes ainsi qu’à ajuster les prix du carburant en vue de réduire l’impact des prix internationaux du baril de pétrole. Il a ajouté que le gouvernement tunisien est très déterminé à appliquer un ajustement macroéconomique progressif en se basant sur l’accord établi avec le FMI.
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