L’expert en économie, Ezzedine Saidane a indiqué, sur les ondes de radio Express FM, que l’augmentation appliquée récemment sur les prix du carburant était inévitable eu égard à l’insuffisance des fonds alloués à la subvention des hydrocarbures par la caisse de compensation et qui sont de l’ordre de 1500 millions de dinars. Ezzedine Saidane a souligné en outre que la hausse des prix du pétrole sur le marché international peut engendrer un coût supplémentaire situé entre 2500 et 3000 millions de dinars pour le budget de l’Etat.
Dans le même registre, l’expert en économie a expliqué que le budget de l’Etat a été élaboré en se basant sur de faux éléments compte tenu du fait que l’ensemble des analyses établies à l’échelle mondiale font ressortir un prix du baril de pétrole supérieur à 70 dollars en 2018. Ezzedine Saidane a ajouté que l’augmentation effectuée fait partie d’une série d’autres hausses qui seront appliquées courant les troisième et quatrième trimestre de 2018 pour s’étendre à 2019 dans le cas où les conditions économiques et financières demeurent au même stade.
Par ailleurs, Ezzedine Saidane a expliqué que la mesure d’augmentation du prix des hydrocarbures ne s’impose pas comme une solution pour la réforme de l’économie. En effet, selon l’expert, il s’agit d’une mesure parmi d’autres, isolées, à l’instar de l’augmentation du taux d’intérêt directeur et qui n’ont pas l’impact escompté. L’expert a tenu à préciser que ce n’est pas le FMI qui est responsable de ces dispositions mais plutôt le gouvernement tunisien.
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