L'intermédiaire en Bourse MAC S.A vient de publier son 40 éme bulletin économique, qui se propose d'étudier l'impact de la transformation numérique sur le secteur bancaire. Le document a été préparé par Ghazi Boulila, Professeur en Sciences Economiques à l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales de Tunis, et également Administrateur à la Société Tunisienne de Banque (STB), Directeur de l’Unité de recherche: Développement Financier et Innovation (DEFI), Membre du bureau de l’ASECTU et de l’Association des Anciens de l’Institut de Défense Nationale (AAIDN), et Président de l’Association pour la Réflexion sur le Développement Economique et Social» (ARDES).
Depuis une dizaine d’années, nous assistons à une profonde mutation de nos comportements de consommation suite au développement des nouvelles technologies de l’information, fait remarquer l’expert. Le client utilise du digital dans plusieurs activités et exige aujourd’hui d’intégrer cette nouvelle technologie dans sa relation avec sa banque. L’objectif est d’optimiser les coûts et bénéficier de nouveaux services. En plus de son agence habituelle physique, le client souhaite contacter un conseiller en ligne pour obtenir une prestation, un conseil ou réaliser une simulation de crédit sur son Smartphone ou Tablette ou sur des plateformes telles que facebook, twitter ou skype. Il privilégie des produits personnalisés, avec une tarification adaptée à sa consommation et disponible dans le temps et dans l’espace. De l’autre côté, les dirigeants des banques sont conscients que la transformation numérique ne se limite pas à l’ajout de nouvelles applications sur les mobiles ou sur les autres plateformes.
Ils savent bien, afin de demeurer concurrentielles, les banques doivent s’engager dans une véritable transformation numérique qui touche toute l’organisation et toutes les sphères de ses activités. Ces managers posent aujourd’hui plusieurs questions : comment s’ajuster devant cette modernisation ? Et que faire de l’organisation actuelle devenue rigide, incommode, coûteuse et incapable d’évoluer avec les nouvelles technologies et l’exigence des clients?
Face à ces changements, les acteurs du secteur bancaire tunisien devront se préparer à cette nouvelle donne en modernisant leurs activités par l’investissement dans le digital. La lente modernisation des banques tunisiennes est due à la faiblesse de la concurrence malgré un nombre assez élevé de banque, l’accroissement de la rente financière émanant des bons de trésor, l’évolution de la société en général (exigences des clients, qualité des gestionnaires, le niveau d’éducation de la population etc.) et le manque de concurrence avec les banques étrangères en absence de la libéralisation des services bancaires, souligne l’auteur.
Télécharger le bulletin économique n°40 de MAC S.A
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