Le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Chedly Ayari, s'est exprimé aujourd'hui en marge d'un forum organisé par l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises à propos de l'adoption de la technologie blockchain qui permettra d'insuffler une nouvelle dynamique et de réaliser un bond technologique important pour la Tunisie.
Elle permettra notamment d'éliminer la bureaucratie, selon ses termes, et donnera un souffle important aux activités bancaires et d'assurances, ainsi qu'au e-commerce, au paiement électronique et même aux transactions boursières. Le gouverneur de la BCT a évoqué la nouvelle ère, celle de "l'économie globale 3.0", marquée par la flambée du digital. Un comité de réflexion a été mis en place pour étudier à moyen termes le saut qualitatif pour lequel la Tunisie a le potentiel nécessaire et la place que pourrait avoir le blockchain dans le système tunisien.
Le blockchain a été handicapé par la création monétaire sauvage, selon les termes de Chedly Ayari, se référant aux cryptomonnaies qui laissent le monde aujourd’hui partagé entre encouragement et condamnation. Ce marché connait un cafouillage terrible en ce moment, a insisté Ayari, dans la mesure où il échappe totalement aux autorités de régulation, engendrant une « folie » au niveau des valeurs des monnaies digitales, comme actuellement avec le Bitcoin et dérivé, d’où la nécessité d’une réflexion sérieuse sur ces technologies.
Interrogé sur la situation du dinar, Chedly Ayari a mis l'accent sur la balance commerciale dont le déficit s'alourdit, la banque centrale a pris des dispositions en accord avec le ministère du commerce et les institutions bancaire, non pas pour interdire mais pour rendre plus difficile l'importation de certains produits non prioritaires, a-t-il rappelé.
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