Radhi Meddeb, le PDG de Comete Engineering, est revenu sur la récente visite du chef de mission du FMI en Tunisie en mettant en exergue qu’il ne s’agit point d’une revue de programme mais d’une visite des services.
Une visite dont ne découlera ni un rapport au conseil d’administration du Fonds, ni le déblocage de la deuxième tranche du prêt conclu en fin d’année dernière. Dans sa déclaration, suite à sa visite, le chef de mission du FMI évoque les « redoutables défis macroéconomiques », la « croissance faible », « dérapages de la politique budgétaire » ou encore un « déficit des transactions courantes considérable ».
Les qualifications interpellent grandement, d’après Radhi Meddeb qui estime que pour le FMI, les menaces sont claires et la Tunisie ferait mieux d’en être consciente : risque de dérapages des finances publiques aboutissant à l'incapacité de l'État à continuer à faire face à ses engagements financiers, risque de dégradation de la qualité des prestations de services de base : santé, éducation, retraites, etc. Cet avertissement du FMI intervient une semaine après la dégradation de la note de la Tunisie par l’agence de notation Fitch Rating. Il est donc temps que la Tunisie se reprenne en main et cesse de croire à un complot international pour dégrader les conditions d'accès de la Tunisie aux marchés des capitaux privés, souligne Radhi Meddeb. A commencer par transformer, au plus vite, les promesses obtenues en marge de Tunisia 2020 en projets et réalisations concrètes.
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