Lotfi Ghedira, Président Directeur Général de l'Office National de l'Huile (ONH), était l'invité d'Express Fm ce matin, pour revenir sur la saison oléicole 2014-2015 qui a valu à la Tunisie un nouveau statut de premier exportateur mondial d'huile d'olive.
La récolte exceptionnelle, représentant le double de la moyenne tunisienne, soit 320 à 340 mille tonnes, a coïncidé avec un manque au niveau mondial dans les environs de 25%, rappelle Ghedira, des circonstances qui ont favorisé les exportations tunisiennes qui ont généré cette année des recettes records proches de 2 milliards de dinars.
Lofi Ghedira a ensuite évoqué la nouvelle convention internationale régissant les échanges en matière d'huile d'olive, signée vendredi 09 octobre, la sixième du genre et dont la préparation a commencé, précise-t-il, lorsque que Habib Essid était directeur exécutif du Conseil oléicole international.
Le nouvel accord inclut pour la première fois les pays non producteurs ce qui permettra d’ouvrir de nouveaux marchés à ce produit, et revois plusieurs normes et éléments dans les maillons de la chaine de production d'huile d'olive. La Tunisie est devenue un acteur très important dans le secteur oléicole, qui a pu jouer le rôle de médiation entre plusieurs pays pour assurer la conclusion de cet accord, assure Lotfi Ghedira.
Le responsable a par ailleurs rappelé que l'huile d'olive tunisienne a pénétré de nouveaux marchés, en plus de ses marchés traditionnels européens, à l’instar de la Malaisie et des Etats Unis, soulignant que l'image de l'huile d'olive en tant que produit noble commençait à se généraliser.
Interrogé sur le prix de vente de l'huile d'olive tunisienne, Lotfi Ghedira a indiqué que le prix de vente en vrac est toujours inférieur de 25% au prix de l'huile conditionnée, or l'huile tunisienne se vend à hauteur des deux tiers en vrac, ce qui constitue effectivement un manque à gagner, les efforts vont bon train pour augmenter les ventes d'huile conditionnées sous marques tunisiennes.
Pour se qui est de la stratégie pour renforcer le secteur, Lotfi Ghedira a déclaré que le premier axe de travail sera de changer l'articulation administrative pour faire de l'office national de l'Huile le principal régisseur du secteur, la disposition actuelle faisant que plusieurs ministères entrent en jeu dans le volet administratif régissant l’huile d'olive. L'ONH devra se renouveler, ajoute Ghedira, il a commencé par déléguer sa deuxième activité, à savoir l’huile végétale subventionnée, à l'office tunisien du commerce (OCT).
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