La Tunisie compte parmi les rares pays qui font recours au régime par quotas concernant l’importation de voitures par le biais d’agences agrées comptées au nombre de 20. Ce régime a été mis en place en 1995 dans le cadre de la coopération dite industrielle et a conduit à des difficultés au niveau de l'adaptation des prix entre l'offre et à la demande, mais encore de la disponibilité des véhicules à la commande. En effet, le client se retrouve assez souvent à devoir attendre des mois, voir quelques années, avant d’accéder au droit d’acheter sa voiture. Cette situation a débouché sur le développement du commerce parallèle des voitures. Un phénomène qui n'a cessé de prendre de l'ampleur notamment depuis 2011.
Les experts du domaine ont appelé à l’organisation de l’activité en question en vue de développer davantage le secteur de l’automobile et permettre par la même l’encaissement de recettes fiscales plus élevées pour l’Etat. Pour sa part, l’Organisation de la protection du consommateur a appelé à la libéralisation du marché dans le but de mettre un terme au commerce parallèle.
A noter qu’en 2010, les agences agrées importaient environ 60 000 voitures alors que les revendeurs du marché informel en importaient 17 000 unités. En 2014, cependant le marché formel a importé 50 000 voitures contre 28 000 voitures importées par le marché informel. Une situation, qui selon les professionnels, prive l'Etat de revenus qu'elle aurait pu réaliser sur le volume du marché informel, et prive aussi le client d'une qualité de service meilleure que pourrait assurer un vis-à-vis professionnel du métier.
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