L’année 2013 a connu pour Attijari Bank l’entrée en exploitation d’Attijari Assurance, filiale spécialisée dans l’assurance-vie, ainsi que l’ouverture de 4 nouvelles agences portant le nombre de points de vente d’attijari bank à 189 agences. La banque occupe désormais la première place en termes de réseau.


Par ailleurs, la construction du nouveau siège a pris fin en 2012 et le transfert des équipes s’est effectué au fur et à mesure sur l’année 2013. Le nouveau site s’étend sur plus de 42 000 m² de surfaces exploitables. Il est équipé d’un auditorium hautement équipé digne des plus grandes banques internationales, ainsi que d’une salle de sport, un restaurant et des salles d’attente et une autre polyvalente.


En 2013, l’aspect commercial a retenu l’attention du management de la banque avec la refonte du dispositif commercial dans le cadre du développement des activités sur le marché « Entreprises ». La gamme de service s’est enrichie par de nouveaux produits de bancassurance, le lancement d’une campagne TSF pour les tunisiens résidant à l’étranger et la commercialisation de l’offre « Privilèges » ainsi que la conception d’une nouvelle plateforme de transfert d’argent, le « e-Transfert ». En ce qui concerne, la gestion de risque, la banque a opéré une industrialisation des crédits à la consommation avec la mise en place de la plateforme crédit et l’adoption d’une méthode de scoring, la mise en œuvre d’un nouveau dispositif du suivi de recouvrement des créances des particuliers. Sur plan du Système d’information, la banque a basculé sont SI vers le site central du nouveau siège et le lancement du projet de mise à niveau du contrôle interne. La téléphone sur IP devient aussi le nouveau mode de télécommunication, contribuant à faire baisser les frais généraux. Certaines conventions de partenariat ont été signées entre le groupe Attijari et Bank of China et Export-Import Bank of the United States ;


Côté chiffres, les ressources collectées auprès de la clientèle du pôle bancaire se sont inscrites en hausse de 12,7% à plus de 4 milliards de DT. Les dépôts d’épargne constituent prés de 37,6% du volume collecté et les dépôts à vue y contribuent à hauteur de 35,6%. Ainsi, la part de marché de la banque dans les dépôts a augmenté de 0,50 points à 9,6% par rapport à 2012. Les concours à l’économie ont évolué sur un rythme de 5,7% à 3,4 Milliards de DT. Contrairement à d’autres banques de la place, les Crédits Moyen et Long terme constituent une part importante dans les crédits par décaissement soit 71% et 2 445 MDT en valeurs contre 29% et 951 MDT pour les crédits à court terme. Les CMT accordés par la banque pour accompagner le développement de nouveaux projets en Tunisie ont connu une hausse de 10,7%. Concernant les performances financières, la banque a dégagé une marge d’intérêt de 138,2 MDT en hausse de 17,7%, une marge sur commission de 64,5 MDT (+5,8%) et un PNB de 251,3 MDT en forte progression de 15,5% contre 12,7% pour la moyenne sectorielle. Le coefficient d’exploitation de la banque a connu une légère amélioration à 50,4% contre 51,9% en 2012 et 57,4% en 2011. Les frais du nouveau siège devraient peser en toute logique sur ce ratio. Monsieur Hicham Seffa, DG de la banque, a promis d’œuvrer davantage afin de rationnaliser certaines charges, rassurant certains actionnaires sensibles à la question des prestations technique de la société mère marocaine, que ces frais encourus depuis 2008 ont fortement contribué à la transformation d’Attijari Bank et à la rendre aussi profitable aux yeux de ses mêmes actionnaires et des observateurs. La banque a beaucoup investi sur plan matériel et humain, devenant l’un des fleurons du groupe financier Attijari WafaBank. Les ratios de productivité de la banque ont connu une forte amélioration, le PNB par effectif est passé de 100 KDT en 2009 à 151 KDT en 2013 et le ROE s’établit actuellement à 27,1% en 2013. La banque devrait être néanmoins plus vigilante quant à son ratio de liquidité en déca du minimum exigé de 100% à 96,8% et son ratio Cooke qui s’affiche au 31 12 2013 à 10,96% en baisse par rapport à 2012 (12,57%).


Le résultat net dégagé des activités bancaires s’est affiché à 82 674 KDT contre 42 894 KDT en 2012. A l’instar des autres banques de la place, le compte des résultats d’Attijari Bank a été affecté par les provisions complémentaires exigées par la BCT dont les effets se sont élevés à 43 958 KDT en 2013 et 31 205 KDT en 2012. Le résultat consolidé du groupe compte tenu de l’effet des provisions ressort à 33,4 MDT contre 12,744 MDT. Le pôle bancaire demeure le principal contributeur au résultat d’exploitation du groupe. La nouvelle filiale d’Assurance Vie a réalisé un chiffre d’affaires global de 16 200 KDT pour son premier exercice, réussissant dés son entrée à s’accaparer une part de marché de 6 à 7% dans la branche Vie. Les autres structures dédiées aux activités de financement, intermédiation en bourse et de capital risque ont connu un bilan plutôt équilibré dans un contexte économique très difficile. Attijari Leasing s’est distingué par son dynamisme commercial confortant son deuxième rang dans son secteur avec une qualité de portefeuille en amélioration (total actifs classés à 11,7% des engagements) et un produit net de leasing en hausse modérée de 2,9% à 15 600 KDT. La banque espère pour son nouveau métier d’Assurance un sort aussi positif que le leasing. Son management affirme que le groupe consolidera ses positions sur tous les métiers qu’il sait faire. La promotion Immobilière n’en est pas un, à vrai dire et reste, une activité annexe soumise à des restrictions de la part de la BCT.


La banque a eu l’approbation de l’AG pour vendre un local sis à la rue Bach Hamba. Une offre de 1,7 MDT est sur la table. Pour compenser ses actionnaires de la longue période d’attente durant les années de restructuration, le Conseil d’administration a autorisé le prélèvement de 16,210 MDT sur la prime d’émission, faisant relever le dividende à distribuer à 1,340 DT par action ; La Direction Générale a promis de reprendre une fréquence semestrielle pour la tenue de ses communications financières comme ce fut le cas avant la révolution tunisienne de 2011.