L'once d'or a grimpé à 557,92 dollars vendredi dernier, un
plus haut niveau depuis la mi-mars 1980, lorsque l'or évoluait au-dessus de 560
dollars.
Cette poussée du métal jaune s'est faite en fin de séance à
Londres, après le fixing du soir qui avait établi le prix de l'or à 548,25
dollars.
L'or a ainsi pris quelque 10 dollars en moins de deux
heures. Le métal avait progressé de 18% en 2005 et il a pris près de 8% sur les
deux premières semaines de l'année 2006.
"L'or a bondi d'un coup peu après le fixing de jeudi soir,
sous l'effet d'une vague d'achats de fonds spéculatifs prenant position avant le
long week-end", a commenté James Moore, analyste à la revue spécialisée The
Bullion Desk.
Certains marchés seront fermés lundi aux Etats-Unis pour le
Martin Luther King Day.
Les facteurs qui ont dopé l'or depuis quelques mois restent
toujours d'actualité. Les investisseurs et spéculateurs achètent des matières
premières pour diversifier leurs placements, et considèrent le métal jaune comme
un placement sûr, peu exposé au risque de dépréciation.
A cela s'ajoute un regain de tensions géopolitiques, en
particulier entre l'Iran et l'Occident sur la question nucléaire, qui rappelle
aux investisseurs les vertus de valeur refuge de l'or.
"Après avoir effacé la barre des 550 dollars, l'or pourrait
bien se diriger vers les 565 dollars", anticipait James Moore.
"La diversification des investisseurs, la recrudescence des
tensions géopolitiques et le sentiment largement haussier sur le marché attirent
les investisseurs vers les matières premières", au premier chef l'or, a souligné
M. Moore.
Parallèlement à ce record, le platine enregistrait un
nouveau pic depuis mars 1980. Le platine a touché 1.035 dollars l'once, très
près de son record historique de 1.047,50 dollars l'once.
Outre l'effet d'entraînement technique du complexe des
métaux, le platine était soutenu par des fondamentaux solides, à savoir un
déficit de production persistant depuis sept ans.
"Du point de vue des fondamentaux, le platine est le métal
que nous préférons", ont expliqué les analystes de la banque Barclays Capital,
qui attribuaient toutefois cette récente poussée à l'action des spéculateurs.
Reuters.