L'Opep se réunit lundi à Koweït et devrait, pour l'heure,
laisser son niveau de production de pétrole inchangé, le marché lui paraissant
bien approvisionné et les prix équitables pour les producteurs comme pour les
consommateurs.
Le président de l'Organisation des pays exportateurs de
pétrole (Opep), le Koweïtien cheikh Ahmed al-Fahd al-Sabah, est d'avis que les
membres sont d'accord pour garder les quotas de production à 28 millions de
barils par jour (mbj).
Le cartel paraît aussi d'accord pour continuer de pomper au
niveau actuel, soit 30 mbj.
"Le plus probable est qu'il ne sera pas nécessaire de
toucher au plafond ou au niveau de production", a déclaré dimanche le chef de
file de l'Opep, le ministre saoudien du Pétrole Ali Al-Nouaïmi.
Le comité de surveillance des marchés (MMSC), un comité
consultatif interne à l'Opep dont les avis sont souvent suivis, a indiqué
dimanche soir au terme de sa réunion qu'il allait recommander au cartel de
laisser sa production inchangée et de se réunir à nouveau fin janvier ou début
février.
Les recettes des pays de l'Opep sont gonflées par la hausse
des prix du pétrole, actuellement autour de 60 dollars le baril, soit presque le
triple de début 2002. Et le cartel affirme que la cherté de l'énergie ne nuit
pas à la santé de l'économie mondiale, qui continue de croître vigoureusement.
Le point d'interrogation de la réunion concerne la
reconduction ou non de la mesure d'urgence décidée en septembre pour compenser
les pertes de production engendrées par les ouragans Katrina et Rita aux
États-unis. Cette mesure expire à la fin de l'année.
Il s'agissait de mettre à la disposition du marché, si
celui-ci en faisait la demande, la production supplémentaire que le cartel est
encore capable de fournir, soit 2 mbj.
L'Opep devrait probablement se réunir à nouveau fin janvier
pour préparer le 2e trimestre, car la fin de l'hiver s'accompagne généralement
d'une forte chute de la demande. Les analystes estiment que le cartel pourrait à
cette occasion décider de réduire sa production pour empêcher les prix de
reculer.
Le Koweït, membre fondateur de l'Opep, n'avait pas
accueilli de réunion du cartel depuis 1966.