Les revenus de téléphonie fixe et mobile en Algérie devraient dépasser les 4,7 milliards de dollars en 2011, alors qu’ils avaient atteint 4,1 milliards de dollars en 2007. La privatisation prochaine d’Algérie Télécom devrait accélérer l’élargissement du marché Algérien de la communication, analysé ici par l’Arab Advisors Group.
La loi sur la communication d’aout 2000 a mis en place les règles pour garantir la concurrence et créer une autorité chargée de réguler le secteur en Algérie. Auparavant, le ministère de la poste et des télécommunications était à la fois l’opérateur et le régulateur en charge des services de télécommunications.
Le gouvernement algérien compte privatiser partiellement l’opérateur national Algérie Télécom. La finalisation de l’opération était prévue pour la fin 2006 avec la cession de 35% du capital de la société par le biais d’une offre publique de vente. Toutefois, les procédures ont pris du retard et l’appel d’offres n’a pu être lancé, chose qui devrait se faire en 2008. L’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a annoncé que le dossier était maintenant entre les mains du gouvernement algérien et que le processus a atteint le stade de la maturité. Algérie Télécom avait conservé le monopole du secteur jusqu’au mois de mai 2005 après que le ARPT ait accordé au Consortium Algérien des Télécommunications (CAT) une licence de 15 ans renouvelable pour les services de téléphonie fixe internationale et dans les zones rurales du pays.
Arab Advisors a pu obtenir le rapport sur les prévisions du secteur des télécommunications daté du 24 décembre 2007. Le rapport de 113 pages contient une analyse complète du marché des télécommunications dans ce pays et présente en détail les différents opérateurs dont Algérie Télécoms, le consortium algérien des télécommunications, Algérie Télécoms mobile (Mobilis), Orascom Télécom Algérie (Djezzy) et Wataniya Télécom Algérie (Nedjma). Le rapport présente également les différents fournisseurs sur le marché algérien, tels qu’Alcatel-Lucent, Eriksson, Nokia-Siemens, NEC, Huawei et ZTE. Le rapport contient également un historique et des projections sur cinq ans de plusieurs indicateurs démographiques et d’autres concernant le secteur des télécommunications.
Selon Arab Advisors Group, un opérateur partiellement privatisé serait plus adapté aux besoins des abonnés algériens et suivrait mieux la croissance des revenus. Jawad Abbassi, fondateur et Manager Général d’Arab Advisors Group estime que cette privatisation devrait avoir un impact positif sur le marché algérien des télécommunications dans les années à venir avec notamment une croissance des investissements.
Le marché algérien a évolué au taux annuel composé de 9,1% entre 2002 et 2006. Le réseau de téléphonie fixe a un taux de pénétration relativement faible qui a atteint 9,1% en septembre 2007. Le nombre total d’abonnés a attient 3,109 millions durant le quatrième trimestre de l’année passée.