Le dollar marque une pause après avoir salué l'augmentation
moins forte que prévu du déficit commercial américain. Les cours du brut sont
repassés au-dessus de la barre des 75 dollars en réaction à la forte baisse des
stocks hebdomadaires aux États-unis.
Le dollar marque le pas à 1,2712 pour 1 euro, contre 1,2702
hier soir à New York. Les marchés ont salué mercredi l'accentuation moins forte
que prévu du déficit commercial américain en mai à 63,84 milliards de dollars,
contre 64,9 milliards anticipés par les analystes. La facture pétrolière a
toutefois atteint un record. Le billet vert cède également du terrain face à la
devise japonaise à 115,35 yens, contre 115,50 hier soir, en anticipation d'une
hausse des taux de la Banque du Japon demain, qui serait la première en six ans.
Les analystes tablent sur un relèvement d'un quart de point du taux de l'argent
au jour le jour à 0,25%. Selon le quotidien économique Nihon Keizai Shimbun, une
majorité des neuf membres du conseil de la Banque centrale japonaise estime que
la croissance économique et la reprise progressive de l'inflation permettent de
relever les taux dans l'Archipel.
Le baril de brut léger américain s'inscrit en hausse de 38
cents à 75,33 dollars le baril, au lendemain d'un gain de 79 cents. Les cours
réagissent à la forte baisse des stocks pétroliers américains la semaine
dernière et à la perspective d'une accélération de la demande mondiale. L'US
Energy Information Administration a annoncé hier que les réserves de brut
avaient diminué de 6 millions de barils à 335,3 millions sur la semaine au 7
juillet, soit 5 fois plus que prévu. Les stocks d'essence se sont quant à eux
contractés de 400.000 barils à 212,7 millions, contre une baisse de 100.000
barils attendue. Au cours des quatre dernières semaines, la consommation
d'essence a augmenté de 1,7% par rapport à la même période de l'an dernier aux
États-unis. Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé
que la demande mondiale de pétrole devrait connaître une forte accélération au
cours des prochaines années, après une hausse de 1,8% en 2007.
John Wiburg