La Banque centrale européenne (BCE) a légèrement augmenté
jeudi ses taux directeurs pour contrer des risques inflationnistes, une hausse
jugée prématurée par beaucoup, mais néanmoins trop modeste pour tuer dans l'oeuf
la reprise économique de la zone euro.
Après deux ans et demi de statu quo monétaire, le conseil
des gouverneurs a décidé de relever d'un quart de point à 2,25% le principal
taux directeur, afin de contrer les risques de dérapage des prix liés à la
flambée récente des prix du pétrole.
Une décision prise "à l'unanimité", selon le président de
l'institut, le Français Jean-Claude Trichet.
Les taux plancher et plafond qui l'encadrent ont aussi été
rehaussés d'un quart de point à respectivement 1,25% et 3,25%.
Le dernier changement de taux avait eu lieu en juin 2003,
sous l'ère du Néerlandais Wim Duisenberg récemment décédé, et il s'agissait
d'une baisse. La dernière hausse de taux remontait à cinq ans.