Septième séance consécutive de baisse pour le pétrole : le
niveau atteint est le plus bas depuis 6 mois pour le Brent de la mer du Nord
comme pour le light crude américain. Le marché est rassuré par l'apaisement des
tensions géopolitiques et ne redoute plus à court terme d'interruption
d'approvisionnement du brut. Le baril de Brent qui évolue mercredi aux alentours
des 63 dollars, est descendu dans la matinée brièvement à 62 dollars et 80 cents
: son niveau de la fin mars. Depuis le mois de juillet au corus duquel le baril
avait atteint 78 dollars et 40 cents, la baisse est de 20%. Les opérateurs des
marchés pétroliers ont réagi à plusieurs informations propres à faire refluer
les cours du brut.
Premièrement la proposition faite par l'Iran de suspendre
temporairement son programme d'enrichissement d'uranium a rendu peu probable
l'imposition de sanctions à Téhéran par la communauté internationale et donc une
réduction des exportations pétrolières iraniennes en réponse à ces sanctions de
l'ONU. En second - et ce ne sont pas les automobilistes qui s'en plaindront -
les perspectives de la demande de pétrole ont été révisées en baisse par
l'Agence internationale de l'énergie, car la croissance économique mondiale
devrait se ralentir.
Troisième point : le golfe du Mexique qui représente 25% du
brut extrait sur le territoire américain a passé un été calme et le début de
l'automne s'annonce également tranquille en matière d'ouragans, ce qui n'avait
pas été le cas l'an passé. Mais les investisseurs restent prudents car ils
s'attendent à une nouvelle perturbation de la production de brut au Nigéria :
les deux principaux syndicats du secteur pétrolier ont appelé à une grève
d'avertissement de trois jours contre l'insécurité et la violence dans le delta
du Niger.