Région MENA : Une reprise modeste et contrastée attendue, selon la Banque Mondiale

Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques de la région MENA, la Banque Mondiale anticipe une reprise modérée et disparate entre les pays de la région en 2021, en lien avec la crise COVID-19 qui se poursuit.
 
La zone MENA a globalement enregistré une contraction de 3,8% l'année écoulée, en raison des limites des systèmes de santé face à la crise sanitaire. 
 
La Banque Mondiale s'attend à une progression de 1,1% du PIB par habitant dans la région, après une baisse de 5% en 2020, avec d'importantes pertes d'emplois et une hausse du nombre de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté, soit moins de 5,5 dollars par jours. 
 
Les prévisions tablent sur une croissance de 2,8% en moyenne dans la région MENA pour cette année, alors que les pertes causées par le COVID-19 atteindront 200 milliards de dollars depuis le début de la pandémie et jusqu'à fin 2021. A ce propos, le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord , Farid Belhaj, a rappelé le lien fondamental entre la croissance économique et l'efficacité des système de santé, ces derniers doivent impérativement être renforcés pour assurer une accélération de la reprise, et confronter de manière plus efficace d'éventuelles nouvelles crises sanitaires à l'avenir.
 
Alors qu'elle demeurera limitée dans l'ensemble, la croissance variera entre les pays, en raisons des impacts de la pression sur le système de santé à des niveaux différents, ainsi que les conséquences sur chaque économie des variations des cours mondiaux des biens essentiels, tel que le pétrole.
 
La Banque Mondiale rappelle par ailleurs, que la reprise reste liée à une distribution rapide et équitable des vaccins anti-COVID, surtout avec l'apparition de nouveaux variants. D'autre part, la reprise reste compromise par les troubles politiques dans certains pays exportateurs de pétrole, tels que le l'Iran, l'Irak, la Libye. 
 
 
 
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