Les cours du brut ont évolué de façon mitigée cette nuit dans les échanges asiatiques, reflètant un marché attentiste après la réunion entre Ali al-Naimi, ministre saoudien du pétrole et son homologue vénézuélien Eulogio Del Pino, dimanche à Ryadh, pour examiner une éventuelle coopération entre les membres de l'OPEP pour stabiliser le marché, selon l'agence de presse saoudienne SPA, toutefois aucun pas concret n’a été pris en cette direction au terme de la rencontre.
Le ministre vénézuélien avait déjà visité la Russie, l'Iran, le Qatar et Oman, dans le cadre d'une tournée auprès des pays producteurs pour promouvoir le principe d'une action concertée face à la dégringolade des cours, déjà six pays membres de L'OPEP et deux autres non membres du cartel se sont dits favorables à la tenue d'un sommet extraordinaire à cet effet.
Peu d'analystes s'attendent à une réduction au niveau de l'offre, comme Michael McCarthy, stratégistes chez CMC Markets cité par Bloomberg Business, qui s'attend à ce que les cours du West Texas se maintiennent entre 30 et 34$. Interrogé à son tour, le directeur général de Vitol Group BV, plus grande société indépendante de trading pétrolier au monde, s'attend à ce que les prix du pétrole restent bas (entre 40 et 60$) pour au moins 10 ans, avec le retour du pétrole iranien et les stocks américains proches de leurs plus haut niveau depuis 1930, ainsi que le ralentissement de la croissance chinoise.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars gagnait quatre cents à 30,85$, vers 03H00 GMT. Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne du brut, pour livraison en avril, perdait quant à lui sept cents, à 33,99$.