La BIAT et l’AIB ont organisé le 24 février 2011 une communication financière à l'auditorium du siège de la banque animée par M. Slaheddine LADJIMI, Directeur Général, et consacrée à la situation de la banque au 31 décembre 2010 et à l’impact des derniers événements sur la continuité de son activité.
Selon M. LADJIMI, l’année 2010 se soldera par un résultat meilleur qu’en 2009, malgré le provisionnement lié aux engagements vis-à-vis de l’entourage de Ben Ali et la provision de 28,7 MDT pour risque fiscal visant à couvrir la taxation d’office décidée après le contrôle fiscal, et qui a été intégrée dans l’exercice 2010.
En 2010, les dépôts ont connu un ralentissement de leur croissance, progressant de 5,5% seulement à 5601,5 MD suite au choix de la banque de réduire la part des Dépôts à Terme qui ont diminué de 182 MD pour baisser son coût de ressources. D’un autre côté, les dépôts à vue ont vu leur part passer de 42 à 46% du total des dépôts. Par ailleurs, la marge d’intérêt représente 55,1% du PNB contre 55,9% en 2009. Le PNB a gagné 18,2% à 304,5 MD, le Résultat Brut d’Exploitation est passé à 144,1 MD, soit une hausse de 41,1%. Le coefficient d’exploitation de la banque s’est amélioré de 7,7 points. Le taux de CDL est ramené à 8,2% contre 9,4 % en 2009 alors que le taux de couverture atteint 71,1% contre 70,3 %. Pour l’année 2010, la banque servira certainement un dividende au moins équivalent à celui de l’année dernière soit 2 DT par action.
Pour ce qui est des engagements de la banque envers les proches du régime déchus, leur somme atteint 350 MD représentant 6,5% du total des engagements de la banque. La plupart de ces engagements sont relatifs à des entreprises qui présentent des niveaux de risque correspondants à ce que cherche la BIAT. Les engagements se répartissent notamment entre la Téléphonie (220 MD) et l’automobile (65 MD). A ce propos, le directeur général reste parfaitement serein quant à la rentabilité de ces entreprises. De son côté, l’industrie accapare 35 MDT dans ses engagements listés, répartis entre Tunisie Sucre et Carthage Cement. Le reste est composé des créances classées pour 20 MD dont 75% provisionnés dans les comptes 2010 de la BIAT et Autres créances pour 10 MD, qui sont majoritairement des créances saines couvertes à 50% par des dépôts ; M Ladjimi a rappelé les forts taux de souscription par la bourse pour justifier la position de la banque par rapport aux risques CC et Ennakl. Il a noté que Tunisie Sucres est dans les produits de premières nécessités pour lesquels existe un bon potentiel à l’export. En réponse à une question sur l’affaire STAFIM, les engagements de la société s’élèvent à 65 MD. Ce ne sont pas de nouveaux engagements, précise le DG, qui ajoute qu’ils présentent eux aussi un très bon risque.
Concernant la cession de 18% de STAFIM par la banque au futur gendre du président déchu, le DG a confirmé que c’est la banque qui a fixé le prix de 876 DT/action, soit 15 fois son prix d’acquisition ; Certains présents ont jugé ce prix inférieur à la juste valeur de l’action; M. Ladjimi avoue que la banque a reçu des ordres polis pour céder cette participation.
Pour les perspectives, la banque est confrontée comme toutes les autres au risque de ralentissement économique en 2011, certains de ces clients engagés sur les marchés libyen et algérien présentent de nouveaux risques mais la banque n’a pas d’expositions directes sur ses deux pays. Enfin, le basculement vers le nouveau système d’information prendra du retard, et sera pour juillet 2011 au lieu d’avril après le départ des consultants étrangers pour des raisons sécuritaires.
Télécharger la présentation de la communication financière du 24 février 2011.
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