La Tunisie a besoin de 8,5 milliards de dinars pour faire face à la hausse des dépenses et à la baisse des recettes fiscales, a annoncé Lamia Ziribi, ministre des Finance. C’est en recourant aux emprunts extérieurs que la Tunisie tentera de combler ce besoin, qui dépasse de 2,3 milliards de dinars les prévisions figurant dans le projet de loi de finances 2017.
En effet, dans la première version du projet de loi de finances 2017, les besoins de la Tunisie en emprunts extérieurs ont été évalués à 6,4 milliards de dinars. Le décalage s’explique principalement par la montée des dépenses publiques suite à l’accord sur la majoration salariale, dans le secteur public, signé entre l’UGTT et le gouvernement de Youssef Chahed. Pour 2017, cet accord alourdit le budget de l’état de 963 millions de dinars.
De plus, l’abandon de la réforme concernant la fiscalité des professions libérales fait que les recettes fiscales sont beaucoup moins importantes que prévu initialement dans le projet de loi de finances.