Interrogé sur le PLF 2021 proposé par le gouvernement, Tarek Cherif, président de la CONECT , a critiqué une Loi de Finances qui, selon lui, ne prévoit aucun frein ni solution au problème de l’endettement public qui a atteint des niveaux inquiétants. La Tunisie crée moins de richesses et donc moins de revenus, n’aura pas de quoi faire face à la montée du chômage, de la pauvreté et des inégalités, estime le patron de la CONECT.
Tarek Cherif regrette l’absence, dans le cadre du PLF 2021, de mesures d’encouragement pour l’investissement, comme le taux de l’IS, qui converge vers 18%, et qui alourdira l’imposition des entreprises étrangères et exportatrices.
Pour le patron de la CONECT, la première réforme vitale pour l’économie du pays, serait celle de la logistique avec, notamment, la situation lamentable du port de Radès qui ne fait que renchérir les coûts d’importation et d’exportation pour les entreprises tunisiennes. La deuxième réforme nécessaire pour redémarrer l’investissement consiste, pour Tarek Chérif, à résoudre le problème du financement des entreprises. En effet, le manque de liquidité dans les banques aggrave le problème d’accès des PME au financement bancaire. Ceci fait qu’il est nécessaire d’injecter les liquidités pour permettre aux banques de soutenir les entreprises, mais le PLF 2021 en optant pour l’endettement sur le marché intérieur, risque d’assécher davantage la liquidité sur le marché, sapant les chances de relance de l’investissement.
Enfin, Tarek Cherif considère que l’Etat doit libérer davantage l’investissement, en concentrant ses efforts sur les secteurs d’ordre stratégique à l’instar de l’éducation, du transport, de la sécurité et de la santé. Il doit laisser au secteur privé la possibilité de jouer pleinemen, son rôle au lieu de supporter des pertes supplémentaires en s’aventurant dans des secteurs qui doivent être ouverts à la concurrence.
Themes :
Les articles associés
-
14
-
61
-
125
-
525