Intervenu sur les ondes de radio Express FM, le responsable résident en Tunisie de la Banque Mondiale, Tony Verheijen a indiqué qu’il existe une enveloppe d’environ 5 milliards de dollars disposée par différents bailleurs de fonds dont la BM et qui est dédiée à des projets d’investissements structurant en Tunisie et qui ont une vraie valeur ajoutée. Cette enveloppe est hélas encore bloquée et ce, pour différents facteurs. En effet, il s’agit des procédures de contrôle financier, qualifiées par Tony Verheijen de très lourdes et basées sur un système archaïque. Aussi, il est question de procédures de passation de marché qui sont caractérisées par une certaine lenteur, en plus de la mise à disposition des compétences pour la mise en œuvre des projets qui nécessite un long processus.
Tony Verheijen a expliqué que la Tunisie adopte un système de gestion des projets en fonction d’un décret qui date de 20 ans et qui n’a jamais été mis à jour. Ce décret ne permet pas d’inciter les fonctionnaires à travailler sur les projets d’investissements dans l’infrastructure notamment. En outre, le responsable résident de la BM a indiqué que parmi les autres facteurs de blocage, il y a les PPP qui ne fonctionnent pas comme il le faudrait et l’exemple du Port de Radès l’illustre bien. Selon Tony Verheijen, la Tunisie doit se positionner maintenant et ce, en vue d’attirer les investissements du futur qui permettront entre autres de relancer la croissance économique.