Le président de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), Samir Majoul, a indiqué, dans une déclaration à la TAP, que le projet de loi de finances 2020 n'encourage pas l'investissement, appelant à la nécessité de mettre en place un système fiscal stimulant les investissements et les exportations tout en créant de la richesse et des emplois. Lors d'une audition organisée par la Commission des finances intérimaire de l'Assemblée des représentants du peuple et s’adressant à une délégation de l'UTICA, Samir Majoul a expliqué que la coïncidence de l'élaboration de la loi de finances avec la tenue des élections, a eu une incidence sur la mise en œuvre de ce projet.
Par ailleurs, les interventions des membres de la délégation de l’UTICA ont critiqué les procédures fiscales afférentes aux institutions économiques et au secteur privé. Dans le cadre de la promotion des investissements, ils ont appelé à exempter les bénéfices des institutions qui sont réemployés pour des investissements. Dans ce contexte, la délégation a expliqué que l'UTICA est écartée de la préparation de la législation fiscale soulignant que l’administration fiscale veille à la confidentialité absolue dans la préparation des textes fiscaux. Cette démarche conduit à la mise en place de lois extra-logiques.
Dans un autre registre, la délégation de l’UTICA a fait part d’un certain nombre de propositions, notamment l'élimination de la TVA sur les équipements importés afin de réduire la charge qui pèse sur l'investisseur. Ils ont également suggéré d'abandonner les indemnités pour les retards accusés dans les secteurs des travaux publics et du logement, ainsi que d'améliorer le pouvoir d'achat dans le secteur de l'électromécanique. Il s’agit d’encourager les commerçants du secteur à réduire leurs prix.
En ce qui regarde l’économie parallèle, l’UTICA a insisté sur la nécessité de lutter contre le commerce parallèle, car il entraîne une concurrence déloyale du fait de l’évasion fiscale de ce type de commerçants.
Concernant le secteur immobilier, la délégation a suggéré de lever les obstacles empêchant les étrangers d'acquérir une maison en Tunisie, afin d'activer le secteur et d'améliorer sa productivité.