Intervenu sur les ondes de radio Express FM, ce vendredi 1er mars 2024, l’économiste et analyste financier Moez Hadidane a rebondi sur les chiffres rendus publics par la Banque centrale de Tunisie relayant le fait que les billets et monnaies en circulation ont dépassé le seuil des 21 milliards de dinars. En effet, il a expliqué que ce fait est plutôt considéré comme ordinaire, lorsque la masse monétaire en circulation augmente en parallèle avec la hausse du PIB en nominal. Toutefois, ce qui n’est pas tout à fait ordinaire est que la croissance économique nationale n’ait pas suivi cette même hausse de manière conséquente. Ainsi, selon les dires de l’invité d’Expresso, le véritable problème consiste en le déphasage entre le taux de croissance de la masse monétaire, particulièrement celle des billets et monnaies en circulation et le taux de croissance du PIB au prix courant.
Dans le même propos, Moez Hadidane a souligné que le taux de croissance de la masse monétaire a enregistré une hausse de l’ordre de 6 à 7% annuellement depuis l’année 2011 tandis que le taux moyen de croissance du pays n’a été qu’aux environs de 1% tout au long de la même période. Quant à l’impact de cette progression, l'économiste a expliqué que les conséquences se sont d’ores et déjà manifestées, notamment au niveau de l’inflation. Et de poursuivre qu’il est impératif aujourd’hui qu’il y ait une certaine cohérence entre la croissance économique nationale et le taux de croissance de la masse monétaire. Et d’ajouter que la facilité de paiement accordée à l’Etat par l’autorité monétaire devait contribuer à une hausse supplémentaire de la masse monétaire, ce qui aura certainement l’inflation.
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