Le trésor et les sociétés émettrices d'emprunt sur le marché obligataire face à une situation "explosive" selon l'AFC

Dans sa revue obligataire du mois de février 2019, l’intermédiaire en Bourse Arab Financial Consultants revient sur l’évolution du taux d’intérêt de référence de notre système financier (TMM), qui  a connu une forte progression jusqu’à septembre 2018. Ceci, sous l’effet de la hausse du taux directeur de la BCT qui a enregistré deux révisions successives, de 75 points de base en mars 2018 et de 100 points de base en juin 2018. Depuis le mois d’octobre, le TMM s’est stabilisé et a clôturé le mois de janvier 2019 à 7,24%.

La BCT a décidé une nouvelle fois le 19/2/19 d’une augmentation de 100 points de base pour porter le TD à 7,75% et le plafond du corridor à 8,75%. Ceci est justifié par la persistance d’un taux d’inflation élevé. L’inflation a clôturé le mois de janvier à 7,1% perdant ainsi 40 points de base par rapport à son niveau du mois de décembre 2018 vraisemblablement sous l’effet du changement de l’année de référence de 2010 à 2015. En réalité « quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage » et cette hausse de l’inflation est simplement la raison invoquée pour cette nouvelle hausse des taux aux conséquences dramatiques.

Le volume de refinancement des banques est passé de 12 528 millions de dinars en février 2018 à 16 229 millions de dinars en février 2019 soit une hausse de 3 700 millions de dinars. Cette situation exceptionnellement tendue sur le front de la liquidité bancaire qui s’ajoute aux nouvelles dispositions du ratio Loan to Deposit entrainent une situation de crise de liquidité dans le pays et principalement pour les OPCVM .

Les conséquences de cette situation explosive peuvent être dramatiques avec comme premières victimes le Trésor et les sociétés qui émettent des emprunts sur le marché obligataire (leasing, banques….) qui devraient lever des fonds à des taux d’intérêts plus élevés, explique AFC. « La BCT a ouvert la boite de Pandore et comme dans la mythologie grecque elle ne connait absolument pas les conséquences de son acte».

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