L'encours total des crédits à l’économie évolue encore modérément en 2024.

L’encours total des crédits à l’économie a continué à évoluer à un rythme encore modéré, au cours de l’année 2024. Il n’a augmenté que de 3,2% (en G.A.) au mois de mai 2024, après une hausse de 3,5% le mois précédent, et contre 5,5% en mai 2023. C'est ce qui ressort de la dernière npte de conjoncture publiée par la Banque Centrale.

 

Au niveau des crédits aux particuliers, l’encours s’est accru de 1,9% (en G.A.) au mois de mai 2024 contre 1,5% le mois précédent. Dans le détail, l’encours des crédits à l’habitat s’est renforcé de 2,6% (en G.A.) contre 1,8% en avril 2024, tandis que le rythme d’évolution de l’encours des crédits à la consommation s’est stabilisé à 1,2% (en G.A.) pour le deuxième mois consécutif. De leur côté, le taux d’évolution des crédits aux professionnels s’est établi à 3,6% (en G.A.) au mois de mai 2024, après 4,2% le mois précédent (Cf. Graph. 2-26). Dans le détail, un ralentissement a marqué les crédits au secteur industriel (1 ,9% contre 2,1%) et à un moindre degré les crédits au secteur des services (4,3%, en G.A., contre 5,3%). En revanche, les crédits aux secteurs de l’agriculture ont continué, au mois de mai 2024, à évoluer à un rythme encore soutenu (8,4%, en G.A., après 9,2% en avril 2024).

 

Les résultats de l’enquête menée auprès d’un échantillon de banques, représentant 70% des actifs du secteur bancaire, indiquent une transmission rapide et assez importante (mais incomplète) des hausses passées du taux directeur aux taux d’intérêt appliqués sur les nouveaux contrats de crédit.

Ces derniers ont connu des hausses généralisées, dont les plus fortes ont marqué les crédits aux professionnels, contre des hausses modérées des taux d’intérêt des crédits aux particuliers, particulièrement les crédits-logement (dont une grande partie est accordée à des taux bonifiés).

 

Comparativement au cycle de resserrement de 2017-2019, la transmission des relèvements du taux directeur (2022-2024) a été plus faible durant le dernier cycle de resserrement monétaire. En termes de valeur (Cf. Graph. 2-24), les flux des nouveaux crédits, accordés par les banques de l’échantillon susmentionné, durant les quatre premiers mois de 2024, tendent à baisser graduellement, pour les particuliers, et à se stabiliser pour les professionnels.