L'analyste financier Bassem Ennaifer a affirmé, lors de son intervention sur les ondes de radio Express FM, que le paiement de la tranche de la dette extérieure jusqu'à fin septembre 2024, estimé à 10,920 millions de dinars, inclut tous les acteurs économiques en Tunisie, et pas seulement l'État. Cela révèle un bon indicateur du respect par le tissu économique de ses obligations extérieures, à même de lui permet de poursuivre l'activité économique dans de bonnes conditions. Il a, en outre, souligné que ce montant est lié aux échéanciers précis de paiement, qui varient d'une année à l’autre, notant que le service de la dette extérieure s'est établi à 6,616 millions de dinars à fin juin dernier. Les chiffres indiquent également que 847 millions de dinars avaient été versés au cours des mois de juillet, août et septembre 2024.
Dans le même ordre d’idées, Bassem Ennaifer a expliqué que le paiement le plus important est de l'ordre de 1.650 millions de dinars, dont le montant de plus de 1.300 millions de dinars, qui doit être versé aujourd’hui le 10 octobre. Cela peut d’ailleurs expliquer la baisse des réserves de devises depuis quelques jours. L’analyse financier a de même expliqué que le taux de la dette extérieure au cours des mois de novembre et de décembre sera inférieur au taux de remboursement de la dette intérieure. Il a estimé, en outre, que le service de la dette extérieure au titre de 2025 serait inférieur à celui de 2024, indiquant que l'allégement de la dette au cours des trois dernières années a dépassé les montants empruntés.
Par ailleurs, Bassem Ennaifer a expliqué que le remboursement de la dette intérieure au cours de l'année 2025 sera supérieur à celle remboursée cette année, soulignant que le calendrier 2025 indique 5,7 milliards de dinars pour les bons de Trésor à court terme et 1,6 milliard de dinars pour les bons de Trésor à long terme. S’ajoute à cela 4,7 milliards de dinars qui seront remboursés d'ici fin 2024. De plus, l'État devra rembourser à la Banque centrale de Tunisie, un montant de 500 millions de dinars au cours du mois de décembre, en plus des précédents emprunts obligataires nationaux. Ce sera une année record en termes de paiement. Et de conclure en précisant que le défi que doit relever l’État est de pouvoir recouvrer ses dettes, que ce soit à l’échelle locale ou étrangère.