Le président de l’association professionnelle tunisiennes des banques et établissements financiers, Ahmed El Karam a indiqué, au micro de radio Express FM, que la législation tunisienne relative au secteur bancaire est très dure qui interdit toute sorte d’activités hors bancaire aux banques de la place. Cette législation oblige ces dernières à être rigides dans leurs traitements avec les clients et impose une compression des dépenses ainsi que le contrôle des instruments de production. Ces éléments justifient en effet la situation stable des établissements bancaires en dépit des crises économiques. Ahmed El Karam a ajouté à ces éléments, celui relatif aux ressources humaines dont disposent les banques et qui sont composées à raison de 60% de cadres. L’invité a expliqué que ce taux d’encadrement est très important dans la gestion des crises, or dans les entreprises tunisiennes ce taux est en moyenne de 10% seulement.
Aussi, Ahmed El Karam a précisé que la Banque Centrale de Tunisie offre un soutien indéniable aux banques tunisiennes notamment à travers le refinancement. Il a souligné que ce rôle est parfaitement bien joué par la BCT et qu’elle en a bien la capacité. Il a indiqué que le problème ne réside pas dans le fait que la Banque Centrale soit capable ou non de refinancer les banques mais dans la question : pourquoi sommes-nous arrivés à des proportions de refinancement aussi élevées? Ahmed El Karam a expliqué que trois raisons sont derrières cette situation : le marché parallèle engorgeant 13 milliards de dinars de liquidité, le faible niveau des exportations et la situation des entreprises publiques. Il a ajouté qu’afin de remédier à la problématique de limitation des liquidités, il faudra lutter contre ces trois faits. Ainsi, la Banque Centrale joue bien son rôle en refinancent les banques mais il faut qu’il y ait la condition de limitation de celui-ci.
Par ailleurs, Ahmed El Karam a indiqué que le gouvernement tunisien doit remercier les banques tunisiennes car elles ont réussi à fournir les fonds nécessaires pour couvrir certaines dépenses puisque l’Etat ne pouvait pas se permettre un financement externe au regard de la situation économique du pays.
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