La compagnie aérienne
TUNISAIR a adhéré au service d'audit énergétique mis en place par l'union
internationale du transport aérien, plus connu sous le nom "Analyse du Gap
d'efficacité de carburant /FEGA/: évaluation sur place des lignes aériennes
individuelles".
L'entreprise a conclu cet accord avec des experts de
l'union internationale du transport aérien, les seuls habilités à effectuer un
audit énergétique de la flotte aérienne.
L'union offre 12 services dans le domaine de l'audit
énergétique à sa clientèle composée de sociétés du secteur du transport aérien.
A signaler que 30 compagnies ont effectué ce type d'audit, notamment les
compagnies aériennes du Canada, du Mexique de la Grande Bretagne et de l'Egypte.
La quantité de kérosène qui peut être économisée juste
après la réalisation de l'audit énergétique, est estimée entre 5 et 8% des coûts
de ce carburant et si l'entreprise applique d'avance un programme d'économie
d'énergie, ce taux peut osciller entre 3 et 12%.
L'audit énergétique a pour objectifs de fixer les moyens
permettant d'économiser le kérosène, de présenter des recommandations concrètes,
d'exécuter et assurer le suivi de ces recommandations en coopération avec
l'agence nationale de maîtrise de l'énergie (ANME).
Le secteur du transport en Tunisie accapare 31% de la
consommation totale d'énergie, et le transport aérien représente à lui seul 19%.
L'énergie dans ses principales composantes (électricité,
gaz, carburants et eau) représente 21% des dépenses d'exploitation de la
compagnie et environ la même part de son chiffre d'affaires.
Le secteur énergétique s'octroie ainsi le cinquième des
entrées de la société. A signaler que la consommation de
TUNISAIR en Kérosène est passée de 73 millions de dinars en 2004 à 185
millions de dinars en 2005.
Une partie importante des bénéfices des compagnies
aériennes provient de la maîtrise du coot et de la rationalisation de la
consommation d'énergie.
Partant du principe que la rationalisation de l'énergie
n'est plus un choix mais une nécessité,
TUNISAIR a nommé un haut cadre chargé du dossier de l'économie d'énergie et
élaboré un programme de compression des dépenses de ce volet.
Au cours de l'année 2005, les ingénieurs de
TUNISAIR ont réalisé une application informatique servant à fixer la
quantité nécessaire de kérosène pour chaque vol aérien ainsi que la vitesse
favorisant l'économie d'énergie tenant compte de l'altitude de l'avion, de
l'importance des vents et d'autres données techniques pouvant aider à économiser
le kérosène.
Cette application informatique est entrée en vigueur au
début du mois de décembre 2005 et a permis jusqu'au mois de juillet 2006
d'économiser 1,17 % de kérosène, soit 800 mille dinars, (l'équivalent de 200
mille tonnes de kérosène).
Les prévisions tablent sur une économie de 2% à la fin de
2006 et de 3 % à la fin de 2007.
A l'instar des grandes compagnies aériennes,
TUNISAIR a démarré récemment l'application de mécanismes de couverture
contre les dangers de la hausse des prix des hydrocarbures sur les marchés
mondiaux.
Cette expérience a donné des résultats encourageants au
niveau de la maîtrise des coûts.
A signaler que la Tunisie a mis au point, depuis deux
décennies, un cadre institutionnel et organisationnel régissant le secteur de la
maîtrise d'énergie, outre l'élaboration d'un programme national de
rationalisation de la consommation de l'énergie et le développement des énergies
renouvelables.
En 2004, une loi sur la maîtrise de l'énergie a été
promulguée, outre l'élaboration d'un programme d'action triennal de maîtrise de
l'énergie sur la période 2005-2008 et la création, en 2005, d'un fond national
de maîtrise de l'énergie( FNME).
La conférence sectorielle sur la maîtrise de l'énergie dans
le secteur du transport a recommandé de maîtriser davantage les opérations
d'approvisionnement des avions en kérosène, tout en prenant en considération les
prix dans les différents points d'approvisionnement en kérosène.
IL s'agit également de promouvoir le pilotage rationnel des
avions, de renforcer la maintenance des avions et le suivi informatique de la
consommation des avions.