Les actionnaires de la SOTRAPIL se sont réunis en AGO, lundi 15 juin 2009 dans un hôtel de la capitale. Le nouveau management présidé par Mr Ahmed Souibki a eu la lourde tâche de relater les faits marquants de l’année 20

Les actionnaires de la SOTRAPIL se sont réunis en AGO, lundi 15 juin 2009 dans un hôtel de la capitale. Le nouveau management présidé par Mr Ahmed Souibki a eu la lourde tâche de relater les faits marquants de l’année 2008, moyenne selon ses propres termes, plutôt difficile selon les chiffres, avec une forte contraction des principaux indicateurs de la compagnie et le bouleversement de ses perspectives suite à l’abandon dans des circonstances rocambolesques de son projet phare du pipeline Skhira-Sahel qui devait tripler son chiffre d’affaires.


Au 31 décembre 2008, le résultat d'exploitation de la société a baissé de 52% à 1,130 MD, suite au recul des revenus du transport et du profit net sur position litrage contre des charges d'exploitation stables par rapport à 2007. La baisse des revenus est attribuée à la conjoncture, les quantités transportées baissant de 14,4%, avec des installations qui ont tourné à 65% de leur capacité. Les revenus du transport ont ainsi baissé de 3,98% à 6,983 MD pour la première fois sur les cinq dernières années, le total des produits d’exploitation s’est réduit de 8,35% à 15,364 MD. Autre point, la rigidité des prix imposés par le ministère de tutelle qui ne tient pas forcement compte de l’évolution des charges, à ce titre la SOTRAPIL s’est vu imposer deux hausses des tarifs d’électricité qui ont engendré une hausse de 15,26% des coûts de l’énergie malgré une consommation en KW/H en baisse sur l’ensemble de l’année. Le résultat net a baissé sensiblement de 2,145 MD en 2007 à 376,458 mille dinars en 2008.


Les impôts sur les bénéfices sont passés de 0,716 à 1,117 MD après la déchéance fiscale suite à l'abandon du projet Skhira dont la configuration définitive a été arrêtée et approuvée officiellement par la tutelle fin 2006, même si le Président Directeur Général a essayé d’attribuer la grosse part de cette hausse au retour au taux d’imposition de 35%, et non plus au taux réduit de 20% dont bénéficient les sociétés nouvellement introduites en Bourse, ce qui tout de même, date de 2006. A ce propos, le management s’est quasiment fait reproché de ne pas avoir cherché de parade afin d’optimiser la charge fiscale, certains proposant de réinvestir une partie dans les zones de développement prioritaires qui offrent des possibilités d’exonération.

Pour les perspectives de la société, à défaut de chiffres, le management s’est attardé sur les nouveaux projets de la SOTRAPIL. Le projet Skhira-Sahel, annulé sur décision du conseil ministériel du 29 juillet 2008, a été remplacé par le rachat de l’ancien Pipe, entre Sidi Kilani et Sfax, co-propriété de l’Entreprise Tunisienne des Activités Pétrolières et la CTKP qui est une entreprise tuniso-koweïtienne avec une participation chinoise, actuellement sous-exploité. Les actionnaires ont également interpelé le management sur le coût du pipeline à la limite de la vétusté et qui va engendrer des charges de remise en l’état, des coûts de maintenance annuels lourds, en plus du montant allouée à l’étude relative au projet annulé. D’un autre coté, le pipeline Radés-Aéroport est en passe de doubler les quantités transportées au profit de la SNDP et TOTAL.


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