Kais Kriaa, directeur de la recherche chez AlphaMena a écarté toute amélioration à la Bourse de Tunis avant le deuxième semestre 2016 au moins, dans une déclaration accordée à JeuneAfrique. Le responsable bureau d'analyse financière souligne les marges de manœuvre budgétaires limitées de l’État, surtout en matière d'investissement et ce malgré un contexte international favorable pour la Tunisie car marqué par la faiblesse des cours du pétrole. Il faudra des décisions audacieuses pour inverser la tendance, selon Kais Kriaa, en attenant Alphamena reste prudent vis à vis des valeurs cotées à la BVMT, qui subissent la baisse du moral des investisseurs alors que le pays s’apprête à finir l’année avec un taux de croissance de 0,5% au maximum.
Kriaa préconise de soulager les finances publiques en bloquant en premier lieu les recrutements dans le secteur public. Il faudra également passer par un assouplissement des démarches administratives pour booster l'investissement, notamment celui des étrangers. La Banque Centrale de Tunisie devra quant à elle adopter une politique monétaire plus agressive et forcer les banques à octroyer davantage de crédits à l’économie réelle, ajoute Kriaa.