Dans un entretien accordé le mercredi 1er avril 2021 à Radio Mosaique fm, le PDG de Loukil Investment Group, Bassem Loukil s'est exprimé en réponse aux multiples informations qui circulent sur sa personne et la situation du groupe fondé par son père dans les années 1970.
Loukil a, d'abord, donné sa vision de la situation économique actuelle, marquée par de profondes perturbations du climat des affaires national et international, sous l'effet de la crise sanitaire qui a bloqué des secteurs entiers. L'arrêt de bon nombre de projets, les restrictions sanitaires et les fermetures d'usines à répétition avec les différentes phases de la pandémie, a particulièrement frappé les entreprises industrielles, qui de tout temps, doivent en plus composer avec une concurrence déloyale et la contrefaçon.
Interrogé sur la situation d'UADH, pôle automobile du groupe, Loukil a d'abord abordé le cas Aurés Auto, confronté à un désaccord avec le groupe PSA, pour lequel un recours en justice a été effectué par le groupe tunisien pour rupture abusive. Le grand point de discorde concerne « les rapports avec PSA Maroc », coupable, selon Loukil, « d'avoir imposé des délais de paiement non conformes aux conditions contractuelles, le contrat signé il y a 14 ans stipulant un règlement à 180 jours ». La filiale marocaine du constructeur français a « réclamé des paiements prématurés, à 120 voire 90 jours », a fait savoir le PDG. A ce jour, « PSA ne doit plus rien à Aurés Auto », a assuré Bassem Loukil, ajoutant que « le groupe UADH n'aurait pas déposé plainte avec des impayés à sa charge ».
« Loukil Investment Group traverse certes une situation compliquée », a indiqué Loukil, « ce qui est normal dans la vie d'un groupe où se succèdent des phases de prospérité et de difficulté ». Le patron de LIG a, par ailleurs, décrié les informations circulant sur l'endettement du groupe, qui évoquent 600 MD de dettes bancaires sur des crédits sans garanties, les qualifiant de « calomnies » imputées aux mauvaises langues, qui n’ont pas hésité à faire circuler des rumeurs infondées sur sa fuite vers le Gabon.
Avec la crise COVID-19, le Groupe Loukil « n'a reçu aucun soutien », a affirmé son président, ajoutant que « la liquidation de certaines sociétés est d'actualité », tout en affirmant que « les employés continuent à recevoir leurs salaires »,à l’exception des AMS, aujourd'hui toujours à l'arrêt, qu’il considère comme étant « un cas particulier ». Rappelons que les AMS ont clôturé 2020 avec une baisse de 85% de son chiffre d'affaires, après avoir subi l'année précédente une perte de 29 MD.
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