Le siège de One Tech Holding a accueilli le 5 mai, l'AGO des actionnaires en présence de plus de 82% du capital, présidée par Moncef Sellami, secondé par le Directeur Général, Hédi Sellami.
Dans son mot d'introduction, le président du groupe a parlé des circonstances exceptionnelles dans lesquelles a évolué OTH, l’un des premiers exportateurs privé du pays, les ravages sur l'économie nationale et mondiale en 2020, avec l'arrivée de la crise sanitaire. Les restrictions à tous les niveaux et les actions déclenchées partout dans le monde pour faire face à la pandémie, ont généré de fortes perturbations au niveau de la logistique mondiale et parfois des pénuries de matière premières. Les sociétés du groupe on subit des fermetures de deux à deux mois et demi, avec une reprise tardive principalement au quatrième trimestre. Hédi Sellami a ajouté que e groupe a réalisé l’essentiel de ses performances au second semestre, alors que sur la première moitié de l’année, il était plutôt question de gérer la crise, essentiellement via la compression des charges. Le groupe a pu réaliser une économie globale de 8 à 10 MD selon le DG.
En 2020, la production mondiale de voitures particulières s’est contractée de 16,9% à 61,4 millions d’unités. La production de voitures particulières en Europe s’est contractée de 22,3% à 14,1 millions d’unités. Le marché du câble a connu une baisse de 4,7% en volume en 2020.
La pandémie a eu un impact négatif de -20% sur les revenus 2020 de One Tech, Hédi Sellami situe les pertes globales dues au COVID-19 entre 20 et 24 MD. A périmètre et à taux de change constant, les revenus consolidés ont reculé de 15,4% toutefois avec un dépassement de 2,05% comparés au scénario optimiste élaboré par le management. L'export a reculé de 15,1% mais ressort avec une avance de 1% sur les projections. Le marché local a été beaucoup plus impacté par la crise que les ventes à l’export, selon le DG Hédi Sellami, avec en plus des désengagements délibérés du groupe en lien avec la conjoncture.
Pour Moncef Sellami, vu la situation inédite en 2020, le groupe a réalisé de bonnes performances. La grande force de One Tech en 2020 a été le développement du pôle mécatronique, 100% exportateur et dont la contribution dans le chiffre d'affaires est passée de 47,3 à 49,8% entre 2019 et 2020, malgré un marché fortement baissier et des perturbations dans la supply chain mondiale. Le pôle représente aujourd'hui 66,2% de la valeur ajoutée globale et la part la plus importante dans la formation de l'EBITDA. La câblerie reste un pôle important, qui représente 45% du chiffre d’affaires mais seulement 30% de la marge brute. L’ICT commence à retrouver des couleurs après des années de flottement, le pôle représente désormais environ 4% du CA consolidé, après les actions de restructuration des dernières années.
La baisse des rebuts et des surconsommations, l’amélioration des efficiences industrielles et l'augmentation du sourcing Asiatique pour la Mécatronique ont permis au groupe d'améliorer son taux de marge brute, de 23,9 à 25,8%. En valeur, la marge brute consolidée a tout de même reculé de 14%, conséquence de la baisse du volume.
Malgré la difficulté pour établir des pronostics face à l’incertitude ambiante, le groupe compte sur une nette reprise en 2021, les chiffres à fin mars confortent le management dans ses ambitions pour cette année. Le chiffre d’affaires du premier trimestre a atteint 220 MD, en hausse de 15% sur une année glissante, et dépassant de 44% les prévisions. Sur les trois premiers mois de l’année, l’EBITDA est passé à 24,5 MD contre 11,5 MD au premier trimestre 2020, et 22 MD prévus. Cette tendance se poursuivra certainement au moins jusqu’à fin juin affirme Hédi Sellami.
Le groupe espère, en 2021, revenir aux performances de 2018 en termes de revenus et d'EBITDA, avec un doublement du résultat net part du groupe par rapport à 2020, hors impact change. Le budget consolidé prévoit un chiffre d'affaires de 831,2 MD cette année, soit une hausse de 16% vs 2020, soutenu par une hausse de 23% visée pour le pole mécatronique, de 32% pour l'ICT et de 6% pour la câblerie. Le résultat d'exploitation est attendu à 60 MD, soit une croissance de 96%. Le résultat net part du groupe projeté est de l'ordre de 37,7 MD, en hausse de 91% par rapport à 2020. Ces projections ne tiennent pas compte des gains et des pertes de changes, impossibles à estimer à l’heure actuelle.
Après avoir relativement freiné ses investissements en 2020, le groupe prévoit un redémarrage modéré pour cette année. Un fonctionnement normal nécessitera 15 à 17 MD en dépenses de renouvellement. Au niveau de sa filiale Fuba, le groupe investira 5,3 MD dans l’acquisition d’une nouvelle station de traitement des eaux. Le montant total des investissements attendus pour 2021 attendra les 33 MD. D’autre part, Hédi Selami a rappelé que One Tech a démarré son premier projet aux Etas Unis, le nouveau marché visé par le groupe, qui se penchera aussi sur le développement dans l’industrie 4.0, avec l’avancement de l’informatisation des process, la robotisation etc…en 2021 une attention particulière est donnée à la mise à niveau de l’IT et de la sécurité informatique, moyennant une enveloppe de 3,8 MD.
Le groupe est également dans un stade très avancé en ce qui concerne l’adoption des IFRS, et arrive à la phase d’implémentation, après avoir réalisé les diagnostics, choisi les options comptables à retenir et entrepris la simulation des impacts. L’impact global sera finalement positif sur les capitaux propres à hauteur d’un peu plus de 30 MD, chiffre toutefois non audité.