Au cours de l'année 2018, le dinar tunisien a enchainé les minimums historiques face aux principales devises étrangères, avec globalement un taux de dépréciation moyen calculé à 19,2%.
Face à la monnaie unique européenne le repli frise les 16%, le billet vert atteignait pour sa part la barre des 3 DT pour la première fois, la monnaie nationale perd ainsi 20,6% de sa valeur face au billet vert sur l'année. La chute la plus prononcée a concerné la parité avec le Yen Japonais, soit -24,3% au 31 décembre 2018, elle atteint 19,9% face au Dirham marocain et 18,2% face au dinar algérien. Le dinar a également reculé de 18,2% face au dinar libyen et de 16,1% devant le Yuan chinois.
L'autre indicateur significatif est sans doute l’érosion des réserves de change, qui terminent l'année très loin du seuil de sécurité, à 82 jours d'importation, avec un triste record au cours de l'année à deux reprises, à 69 jours d'importation.
Dans une note publiée aujourd'hui, 10 janvier 2018, l'intermédiaire en Bourse MAC S.A dresse le bilan de l'année boursière 2018, et livre ses projections pour l'année en cours. Ainsi, MAC S.A rappele qu'en 2018, la bourse de Tunis enchaine sa troisième année consécutive de hausse malgré les différentes vagues de tendances qui ont marqué l’année. Le marché a connu l’euphorie des premiers mois a été insufflée par le secteur bancaire (+42,21%, alimentée par le relèvement à plusieurs reprises du TMM) qui reste le poids lourd de la capitalisation boursière (près de 50%) et qui a entrainé dans son chemin plusieurs autres valeurs ( SFBT, PGH, TPR, etc….) avant d'entrer dans un cycle de correction.
La baisse s’est déclenchée suite à une éventuelle rationalisation d’octroi des crédits bancaires par la BCT compte tenu d’un contexte marqué par un assèchement de la liquidité et un recours plus accru des banques au refinancement. La circulaire, objet de ces informations, n’est sortie officiellement qu’au début du mois de Novembre exigeant un ratio « Crédits/Dépôts » de 120%. Une telle circulaire affecterait la distribution des crédits des banques, un des moteurs de croissance des revenus.
En ligne avec l’indice de référence Tunindex, la capitalisation boursière de la place de Tunis a ainsi augmenté de 11.6%, par rapport à 2017 pour atteindre 24,38 milliards de dinars une hausse qui provient essentiellement de la croissance endogène du marché et notamment de la bonne performance des Big Caps.
L'intermédiaire en Bourse revient par la suite sur les principaux mouvements boursier de l'année, notamment l'engouement pour les sociétés à profil exportateur, encouragée par ailleurs par la dépréciation du dinar, l'année difficile pour les leasers, la performance du titre ICF, et Carthage Cement, qualifiée de talon d’Achille de la Bourse de Tunis.
Globalement pour 2019, s'attend à une année inévitablement influencée par le contexte sociopolitique, étant une année électorale, les investisseurs devraient se focaliser davantage sur les valeurs offrant de bons fondamentaux et des potentiels de croissance en bourse.
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