Le management du groupe Assad s'est réuni le mercredi 12 juin 2019 avec les actionnaires, dans le cadre de l'assemblée générale ordinaire, présidée par Souheil Kallel, pour statuer sur l'exercice 2018. Au 31 décembre, le groupe affichait un chiffre d'affaires consolidé de 124,5 MD, en hausse de 4% par rapport à 2017, et un résultat net de 8,9 MD, enregistrant un repli de 7%. La société mère a, quant à elle, dégagé un chiffre d'affaires de 99 MD, pour un bénéfice de 8 MD, en hausse de 12% par rapport à l'année précédente.
Le groupe a opéré en 2018, un ajustement stratégique et adopté un programme de réorganisation de toutes les sociétés. Ainsi, au cours de l'année, les négociations ont été clôturées avec le groupe Monbat, le groupe a d'autre part décidé de racheter les parts d'Enersys dans la joint- venture Enersys-Assad, concrétisée en janvier 2019 outre la décision de rembourser par anticipation les OCA de Abraaj Group.
Les performances du groupe en 2018, ont été en partie impactées par la filiale algérienne, SPA Assad Algérie, la marge brute du groupe a reculé en valeur absolue de 5,3 MD, à 44,8 MD. Le groupe a vu son résultat d'exploitation baisser de 5,2 MD à fin 2018, avec un taux de marge nette de 7,1% contre 8% en 2017.
L'activité de la filiale algérienne a été perturbée par la pénurie d'acide sulfurique, liée au fournisseur local : une situation qui a duré un peu plus de trois mois, avant que la société n'obtienne l'autorisation d'importation, pour finalement constituer un stock stratégique. Le marché algérien, estimé à 5 millions de batteries, reste un atout important pour le groupe, qui prévoit de se renforcer dans le pays voisin, via des projets d'intégration pour couvrir toute la chaine de production, alors que Assad Algérie s'en tient à l'assemblage actuellement. Ceci permettra à la société d'améliorer ses marges et de tirer profit de l'important gisement de vieilles batteries, voire même d'exporter à partir de l'Algérie, a expliqué Souheil Kallel. La société a, d'ailleurs, obtenu un terrain en concession pour délocaliser son unité actuelle au cours du premier semestre 2020.
Au niveau d'Assad International, 2018 a été une année de confirmation de la reprise : la société a retrouvé son positionnement sur les marchés traditionnels et a récupéré son portefeuille clients, notamment en Europe. La société lancera un programme d'investissement pour aligner ses capacités à la demande. A noter que le prix moyen du plomb (LME) a enregistré une baisse de 3,2% par rapport à 2017, à 2,244 dollars.
Le management a, par la suite, présenté les prévisions 2019, pour la société mère, qui tablent sur un chiffre d'affaires de 125 MD, en hausse de 26% comparé à 2018. L'EBITDA est attendu à 20 MD, soit 33% de mieux qu'en 2018. ASSAD prévoit enfin un bénéfice de 12 MD, tenant compte aussi des dividendes d'Enersys, ce qui correspondrait à une hausse de 50% par rapport à l'année dernière. Au niveau du groupe, les prévisions sont encore en cours d'élaboration et seront présentées, avec le programme d'investissement, lors d'une prochaine communication financière.
Enfin, l'Assemblée a procédé au vote des résolutions, et approuvé la mise en paiement d'un dividende unitaire de 0,350 DT, exonéré de la retenue à la source. Les dividendes seront disponibles à partir du 10 juillet.
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