M.Taoufik Baccar, gouverneur de la banque centrale de Tunisie a affirmé que
le secteur bancaire a réalisé en 2007, une évolution positive et a franchi une
étape importante sur la voie de la concrétisation des objectifs fixés pour 2009
et ceux inscrits dans le cadre du programme présidentiel « pour la Tunisie de
demain ».
Le gouverneur de la BCT qui tenait, lundi à Tunis, un point de presse
consacré à la présentation du premier bilan du secteur pour l'année 2007, a
annoncé que cette évolution est perceptible à trois niveaux en l'occurrence le
financement de l'économie, la mobilisation de l'épargne et les indicateurs de la
solidité financière.
En ce qui concerne le financement de l'économie, M. Baccar a précisé que le
taux d'évolution de l'encours du concours du secteur bancaire à l'économie
(crédits et participations) a augmenté pour atteindre 9,8 % contre 7,1% en 2006.
Les dépôts ont enregistré une augmentation de 15% contre 11% en 2006, ce qui
reflète l'amélioration de la capacité des banques a mobiliser l'épargne, a-t-il
poursuivi.
L'augmentation du rythme de mobilisation des dépôts et du financement de
l'économie, a-t-il dit, a contribué à l'amélioration des liquidités dans le
secteur par rapport à 2006, ce qui s'est reflété positivement sur les
indicateurs de la solidité financière du secteur bancaire.
Ainsi, le taux des dettes classées par rapport aux engagements a baissé de
19,3% en 2006 à 17,3% en 2007, soit une avancée vers la concrétisation de
l'objectif fixé, d'ici 2009, celui de porter ce taux a 15%, a expliqué le
gouverneur de la BCT.
Le taux de couverture des dettes classées par l'épargne a enregistré une
amélioration pour atteindre 54,5% en décembre 2007 contre 48,5% au cours du même
mois en 2006. l'objectif escompté d'ici 2009 est de porter ce taux à 70%.
Le taux des dettes classées nettes de provisions par rapport aux engagements
a baissé de 10,9% à 8,7% au cours de la même période (l'objectif pour 2009 est
d'atteindre le taux de 5%).
Ces résultats s'expliquent, selon le gouverneur de la BCT, par les efforts
déployés pour maîtriser les risques et non par la cession de ces dettes à des
sociétés de recouvrement ou de radiation des créances.
Il y a lieu de relever que le volume global des cessions aux sociétés de
recouvrement ou de radiation des créances n'a pas dépassé 130 millions de
dinars, précisant que ces mesures reflètent de nouvelles pratiques qui
commencent à être adoptées dans le secteur bancaire.
M. Taoufik Baccar a ajouté que les agences de notation internationales ont
convenu que la méthode adoptée par la Tunisie pour l'évaluation des dettes
classées, est conforme aux normes internationales en vigueur.
IL s'agit d'une méthode "très prudente" et positive pour l'évaluation globale
des risques.
A relever que les dettes classées sont celles qui n'ont pas été remboursées
depuis plus de 3 mois.
Le gouverneur de BCT a précisé que 5 institutions bancaires répondent aux
objectifs de 2009, en ce qui concerne le taux des dettes classées et le taux de
couverture des dettes classées par les provisions alors que 9 banques ont
réalisé l'objectif fixé, à savoir un taux de dettes classées ne dépassant pas 15
pc.
Il a ajouté que l'amélioration des assises financières du secteur bancaire,
permet de regarder l'avenir avec optimisme, étant donné que l'amélioration de la
situation du secteur bancaire le rend plus apte à accompagner le processus de
développement du pays.
Il a rappelé, dans ce contexte, que les résultats enregistrés sont le fruit
des réformes engagées par la Tunisie depuis des années, dont le rythme s'est
accéléré durant la dernière période, en vue d'instaurer la culture de qualité
dans le service bancaire et promouvoir la concurrence entre les banques.
Le gouverneur a annoncé qu'un premier prix présidentiel de la meilleure
agence bancaire sera octroyé prochainement sur la base de critères objectifs et
ce à l'occasion de la tenue du 2ème salon des services bancaires et de la
monétique en novembre prochain.
Il a souligné, enfin, le rôle du secteur de l'information dans la
sensibilisation du citoyen à la nécessité de s'adapter aux nouveaux services
qu'offrent les banques.
Source: TAP
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