A l'issu d'un point de presse organisé le 8 Mai 2013à Tunis, M. Elyes Fakhfakh, ministre des Finances a déclaré que la Tunisie a réalisé un taux de croissance de l'ordre de 2,5%, au cours du premier trimestre 2013. ce taux est relativement faible et ne correspond pas aux prévisions de croissance pour 2013, qui tablaient sur un taux de l'ordre de 4%.
le ministre a appelé à déployer davantage d'efforts pour accroître le taux de croissance du pays au cours des prochains mois.
M. Fakhfakh a évoqué, à cette occasion, l'avancement de l'exécution du budget de l'Etat pour 2013, estimant que les recettes fiscales ont cru à un rythme lent, de l'ordre de 0,7% contre des prévisions de l'ordre de 13,5% pour le premier trimestre de 2013 et de 10,7% pour toute l'année.
En revanche, le ministre s'est déclaré satisfait des investissements publics directs, lesquels ont atteint fin mars 2013, environ 147 millions de dinars (MD) contre 77MD à la fin du mois de mars 2012.
Le ministre a abordé la révision des équilibres budgétaires pour 2013, relevant que les résultats enregistrés, au cours du premier trimestre de 2013, résultent de plusieurs facteurs.
Au nombre de ces facteurs, le ministre a cité le ralentissement de la croissance mondiale, notamment, dans la zone Euro et la révision à la baisse du taux de croissance, prévu dans le cadre du budget de l'Etat, de 4,5% à 4% aux prix constants.
Le ministre a évoqué, également, l'accroissement des dépenses de compensation de 770 MD, à fin mars 2013. Le ministre a indiqué que la conjoncture économique actuelle nécessite la mobilisation d'une enveloppe supplémentaire de l'ordre de 1300MD, au titre de la compensation, pour honorer les montants dus en 2012 (700 MD) et l'augmentation du capital des banques publiques d'une valeur de 400 MD.
Au sujet de l'endettement, M. Fakhfakh a estimé que l'endettement du pays est raisonnable pour peu qu'il soit maîtrisé, faisant remarquer que le taux d'endettement devra atteindre fin 2013, environ 46,8% et sera inférieur à 43% en 2017.
La dette publique se répartit entre 63% de dettes extérieures et 37% de dettes intérieures.
( D'après TAP)