Le Conseil a passé en revue, au début de sa réunion, les profonds changements que connait la scène politique en Tunisie, visant l’instauration d’un système démocratique de nature à ouvrir des perspectives prometteuses à l’économie tunisienne dans un climat de transparence qui garantit l’égalité des chances pour tous les investisseurs et rétablit la confiance des opérateurs économiques . Ceci permettra de relever le rythme de la croissance au cours des prochaines années et d’accroître, en conséquence, les opportunités de création de postes d’emploi auxquels aspirent les différentes catégories sociales dans les diverses régions du pays.
le Conseil estime qu’il est impératif à court terme de faire preuve de plus de vigilance compte tenu des pressions accrues sur les perspectives de la croissance économique nationale pour l’année en cours, sur les équilibres financiers internes et externes et sur les avoirs en devises qui, même s’ils se sont maintenus à des niveaux acceptables (12.259 MDT ou 139 jours d’importation à la date du 24 février 2011 contre 13.003 MDT et 147 jours à la fin de 2010), risquent d’accuser une contraction sensible au cours des prochains mois si l’activité économique ne reprend pas son rythme normal dans des délais proches, sachant que l’abaissement de la notation souveraine de la Tunisie par certaines agences de rating mondiales entraînera une augmentation du coût de mobilisation des ressources extérieures nécessaires pour l’équilibre des paiements extérieurs et du Budget de l’Etat.
Au plan monétaire, le Conseil a relevé la poursuite de la contraction de la liquidité bancaire depuis le début de l’année en cours, ce qui a nécessité une intervention massive de la Banque Centrale pour injecter 1.790 MDT en moyenne sur le marché monétaire durant les deux premiers mois de 2011. Ainsi, le taux d’intérêt moyen est revenu à 4,65% au cours du mois de février 2011 contre 4,75% le mois précédent et 4,87% en décembre 2010.
Dans ce cadre et afin de fournir les financements nécessaires pour aider les entreprises à reprendre leur activité à un rythme susceptible d’ouvrir de nouveaux horizons pour l’investissement, l’exportation et l’emploi, le Conseil d’Administration a décidé une baisse du taux de la réserve obligatoire de 2,5 points de pourcentage sur l’encours des dépôts à vue et de 0.5 point sur l’encours des certificats de dépôts et des autres dépôts soumis à la réserve obligatoire.
A l’issue de ses travaux, le Conseil a insisté sur la nécessité de suivre de près les indicateurs économiques et financiers en vue d’assurer le maintien des équilibres financiers dans cette conjoncture difficile.
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