Etre pessimiste relève, par les temps qui courent, d’une attitude qui suggère de nombreux torts, parmi lesquels je relève du négativisme, de l’ignorance, une vision étriquée du monde, voire de l’ingratitude et une absence de foi. Avons-nous oublié que nous vivons dans un monde créé par un Dieu bienveillant et miséricordieux… ? N’est-ce pas pour cela que nous devons constamment garder quelque optimisme ?
S’il y a aujourd’hui une certitude, c’est que les faits ne sont jamais comme on voudrait qu’ils soient, et que lorsqu’ils se produisent, ils sont, in fine, comme ils devraient l’être. L’histoire ne fait que bégayer. Oui, le monde est peut-être en route pour … une nouvelle crise économique, encore plus profonde. Jugez-en :
- Plus de 5 000 milliards de dollars se sont évaporés des marchés boursiers depuis le début de l’année.
- L’indice Empire State de la Fed de New York, le baromètre de l’industrie manufacturière de New York, vient d’atteindre son niveau le plus bas depuis la dernière récession.
- La ville de New York rapporte un recul sur son marché de l’immobilier de luxe. Les prix ont chuté pendant huit mois consécutifs après que les «manipulateurs» de Wall street aient acheté des Palaces avec de l’argent obtenu auprès de la Fed à des conditions insolemment avantageuses (N’est-ce pas un réel plaisir de les voir aujourd’hui accuser des pertes !).
- Selon la Fed d’Atlanta, le taux de croissance US au quatrième trimestre 2015 n’était que de 0,6%. Les chiffres étant notoirement flous, l’économie a eu toutes les chances de reculer davantage. A présent, avec les mauvaises nouvelles qui pointent à l’horizon, la récession pourrait très bien être en train de s’aggraver.
- Dans le même temps, CNBC affirme qu’il faut "être attentif" aux données économiques fort importantes publiées par la Chine courant cette semaine. Avec 28 000 milliards de dollars de dettes en cours… Et il ne faudrait pas grand chose pour causer un désastre financier dans le "Ponzi Rouge".
Mais au fait, pourquoi les récessions sont-elles toujours aussi terribles, a fortiori en ces temps de disette, de guerres, d’heurs et de malheurs en tout genre ? Serait-il possible qu’elles procèdent d’une volonté divine ? Auraient-elles, au demeurant, un côté vertueux, voire salutaire pour les économies et l’humanité tout entière ? Seraient-elles là pour expurger tous les pêchés, tous les excès d’un système économique où tout est poussé à l’excès et à la démesure : trop de dettes, trop de paris qui n’ont aucun sens, trop de riches indignes des fortunes colossales qu’ils ont amassées ? Le moment serait-il enfin venu pour larguer définitivement tous ces maudits excès du système ?
C’est, je pense et crois, ce à quoi servent désormais les récessions. Et c’est probablement cet aspect qui me porte à l’optimisme ou, à tout le moins, qui m’autorise à ne pas prêter le flanc au pessimisme. Charles Gave, gestionnaire de fonds, n’a-t-il pas déclaré que le pessimisme est un péché ?
Oui, être pessimiste parce qu’il y a crise économique relève, selon moi, d’une attitude qui refuse de reconnaître une réalité évidente, parfois mêlée, chez certains, à une mauvaise foi. Soyons donc optimistes !
Par : Hatem Zaara