taux d'inflation

Le taux d'inflation pour 2017 était fixé à 3,7 % par le budget économique de 2017, le ministère du Commerce a ainsi admis que cet objectif serait quasiment difficile à remplir et ce pour diverses raisons. Un constat dicté par le glissement continu du taux de change du dinar par rapport aux devises étrangères et de la hausse des coûts de production.

L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier les chiffres relatifs au mois de juin 2017. Il en ressort que le taux d’inflation s’est établi à hauteur de 4,8% après plusieurs hausses successives au cours des quatre derniers mois de l’année 2017. Ce taux d’inflation découle principalement de l’accroissement des prix des produits alimentaires et boissons de 3,9%. Un accroissement qui résulte en l’occurrence de la hausse des prix des huiles alimentaires de l’ordre de 17,3%, des poissons de 6,3%, des fruits de 4,6%, du lait fromage t œufs de 2,8% et des viandes de 2,1%.

Le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Chedly Ayari a indiqué, lors d’une séance d’écoute à laquelle il prenait part au Parlement, que le taux d’inflation devra atteindre le seuil des 5% d’ici vers la fin de l’année en cours. Pour s’expliquer de ses propos, Chedly Ayari a précisé que le pays s’est introduit dans une phase d’inflation montante, au cours de la dernière période, pourtant le taux d’inflation était devenu acceptable et maîtrisé.

Hatem Zâara, expert en finances, a expliqué au micro de radio Express FM, mercredi 15 février 2017, que le récent rapport publié par la Banque Centrale de Tunisie renferme une analyse de la situation économique de la Tunisie avec plus de profondeur et de qualité d’informations. L’expert a ajouté que ledit rapport met l’accent sur la dégradation de la situation qui ne peut plus se poursuivre à ce rythme. Hatem Zâara a souligné que ce rapport représente un véritable signal d’alarme adressé au gouvernement.

Selon les dernières statistiques publiées, par l’Institut national de la statistique (INS), l’inflation s’est établie à 4,2% pour le mois de décembre 2016, sur un an . Cette hausse est expliquée par la flambée des prix des fournitures scolaires (+1,3% en g.a), à l’alimentation en eau et services divers liés au logement (+15,5% en g.a), aux prix des fruits (+11,1% en g.a) et aux prix des voitures impactés par la dépréciation du dinar (+10,36% en g.a).

Le ministre du Commerce, Mohsen Hassan a expliqué, sur les ondes de radio Express FM, lundi 20 juin 2016, que la chute du dinar est due au déficit commercial enregistré au mois de mai à hauteur de 9,5%. Par ailleurs, M. Hassan a ajouté que l’inflation s’est établie à 3,6% à fin mai, enregistrant ainsi une baisse significative en comparaison à la même période de l’année dernière où elle s’est établie à hauteur de 5,3%.